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Publié dans El Watan le 23 - 01 - 2015

- Adrar : «Aujourd'hui, on respire l'uranium dans l'air, demain on le boira dans l'eau»
Les militants anti-gaz de schiste, peu convaincus par les propos du Premier ministre, sont revenus à la charge hier en soutien à leurs voisins d'In Salah, en tenant toute la matinée un énième sit-in. Ce regroupement a eu lieu à l'endroit habituel, au carrefour du centre des expositions Massini. Les manifestants, une centaine, ont cette fois-ci bloqué toutes les rues convergentes, paralysant ainsi la circulation avec arbustes, poubelles, cadres métalliques, etc.
Ils ont ensuite lancé des propos plus enflammés à l'aide de mégaphones pour inviter toute la population d'Adrar à adhérer, en masse, à leur cause afin de dresser un barrage contre la volonté du gouvernement. A tour de rôle, les intervenants ont fustigé le gouvernement et déclaré leur soutien inconditionnel aux habitants d'In Salah : «Nous sommes tous avec vous, advienne que pourra !» «On veut nous faire croire que cette expérience avec de nouvelles techniques ne présente aucun danger. Alors pourquoi la France, la Belgique et la Norvège ont-elles abandonné ce projet ?
On nous prend pour des idiots !» Un modéré ajoute : «Si le gouvernement ne voit pas de danger dans ce gaz, qu'il organise des campagnes de sensibilisation en direction du peuple et nous présente ses arguments… Mais aussi, pourquoi tant de hâte ? Pourquoi est-il pressé puisque l'Algérie ne traverse pas de crise énergétique tant qu'il nous reste encore du gaz conventionnel pour plus d'un siècle !» Et un autre de lancer : «Le Sud ne vit pas des pluies du ciel.
La nappe phréatique est sa seule source de vie. Si cette eau est polluée, nous disparaîtrons tous. Donc, nous ne changerons jamais notre position, même si on doit aller vers la désobéissance civile.» Un organisateur du mouvement explique encore : «Nous allons continuer à contester pacifiquement par des rassemblements réguliers jusqu'à ce que le gouvernement abandonne ce projet suicidaire.» En marge de la manifestation, un cadre d'une entreprise énergétique poursuit : «L'extraction du gaz de schiste est très polluante, car il faut fracturer la roche qui contient ce gaz avec de l'eau puisée de la nappe, à laquelle ont doit ajouter une multitude de réactifs et des produits chimiques, comme l'ammoniac (NH3)… par une pression de 500 bars.
En général, ce sont ces mêmes produits qui sont utilisés dans la fabrication de la bombe.» Il conclut : «Aujourd'hui, dans le Sud, on respire l'uranium dans l'air et demain on boira de l'uranium dans l'eau.» La première réaction dans le Sud contre l'exploitation du gaz de schiste est parvenue des intellectuels et universitaires ainsi que de la société civile d'Adrar en juin 2014.
- Ouargla : Ultimatum de trois jours aux autorités
Le front populaire anti-gaz de schiste de Ouargla renouvelle son soutien aux protestataires d'In Salah et annonce, coup sur coup, un délai de trois jours pour connaître la décision définitive du président de la République, la tenue d'un sit-in permanent dès demain et un nouveau rassemblement chaque jeudi. Ceci pour le premier cran de la radicalisation qui passera directement à la paralysie totale de la ville et à la fermeture des issues sud et nord de Hassi Messaoud.
La rupture entre Sellal et les protestataires est consommée. Hier, sur la place de l'Unité nationale, c'est la tête du Premier ministre qui était visée. Traité de «fourbe», de «déloyal» et de «guignol», sa prestation télévisée a eu l'effet inverse sur la foule, estimée à 800 personnes, rassemblée pour quatre objectifs annoncés : exiger l'annulation immédiate du projet de gaz de schiste en Algérie ; apporter son soutien à In Salah ; plaider pour la préservation des ressources hydriques du Sahara et enfin dénoncer l'incompétence de la classe dirigeante du pays, qualifiée de «marionnettes qui gaspillent les biens du peuple, dont les enfants étudient à l'étranger et qui soignent une céphalée à Paris».
Les puits expérimentaux défendus par Sellal ? Comparables à Gerboise bleue, l'essai destiné à tester la première arme nucléaire de la France en 1960 à Reggane. «Nous ne serons plus les éternels orphelins sur la tête desquels vous apprendrez à coiffer ! Sellal use du bâton et de la carotte, il ne nous fait pas peur. La question du gaz de schiste est loin d'être simplement économique comme il l'a laissé entendre, c'est notre avenir qui est en jeu», déclare le professeur Segni Laadjal, qui dénonce les faux-fuyants du gouvernement depuis quatre semaines.
Tahar Belabbas, figure de la CNDDC (mouvement des chômeurs), fustige les autorités «dont la méconnaissance des liens soudant le peuple est édifiante ; nous somme une prolongation territoriale naturelle, culturelle, historique, citoyenne». Pour le leader de la CNDDC, «Bouteflika est notre seul interlocuteur, le seul concerné par notre demande et c'est à lui que le peuple révolté s'est adressé, il doit sortir de son mutisme, il doit faire connaître sa décision». Et d'ajouter : «Geler les forages pour quatre ans, c'est prendre les gens pour des crétins, c'est l'arrêt définitif que nous voulons !
Et le gouvernement reculera.» Mais au-delà de tous les orateurs, c'est sans doute Khemisti Mohamed, animateur de radio, qui a cristallisé le message de la troisième manifestation de Ouargla en mettant dans le même sac «élus, députés, sénateurs, notables et bourgeoisie ouarglie lèche-bottes et assujettie au pouvoir au détriment du peuple». Un pouvoir qui, dit-il, «a méprisé nos martyrs et a écrasé notre fierté en mettant aux oubliettes ceux qui ont donné leur vie pour la libération de l'Algérie et le rayonnement culturel du pays. Il est incapable de respecter notre citoyenneté. Nous sommes une population condamnée à mort par son propre gouvernement».
Pour les différents intervenants, au-delà des débats de spécialistes, «après des années de silence et de souffrance, les populations du Sud sont sacrifiées sur l'autel de la cupidité, de l'arrogance et de l'incompétence avérée de la classe politique qui gouverne et s'oppose à la fois». C'est dans ce sens que la «milyonia» des chômeurs, le 14 mars 2013, est «approuvée comme référence de la reprise de la citoyenneté des habitants du Sud que Sellal a osé insulter à Tiguentourine», proclame Khemisti.


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