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In Salah encore plus opposée au gaz de schiste
Au lendemain du conseil ministériel
Publié dans El Watan le 29 - 01 - 2015

In Salah campe sur son opposition au gaz de schiste. L'intimidation, la banalisation, le pourrissement n'ont en rien entamé la volonté de faire entendre la voix de la population aux plus hautes instances du pays.
Le général Hamel, qui a semble t-il honoré la première partie de son engagement, à savoir faire parvenir l'unique revendication au président Bouteflika, n'est pas revenu, comme promis, avec la réponse «positive» attendue. Cette réponse n'a pas été annoncée directement par le Président mais via un communiqué officiel faisant suite au Conseil ministériel restreint, tenu au moment où l'équipe nationale jouait sa place en quarts de finale de la CAN.
Sur le contenu qui a relégué les protestations anti-gaz de schiste au second plan après les projets de développement et la promulgation de nouvelles wilayas, les protestataires ont compris leur déconvenue. Eux qui attendaient depuis un mois que le Président tranche. Ni la promotion de cette daïra enfouie dans les sables ocres du désert en wilaya ni les promesses d'un développement local ciblé à l'avenir et encore moins l'exhortation du président de la République aux instances gouvernementales de «mieux communiquer» sur la question du gaz de schiste à l'avenir n'apaisent les esprits.
Le mouvement citoyen a donc tranché, lui aussi. Il s'en tient à sa «détermination à faire stopper toutes les opérations liées au gaz de schiste, allant du simple forage horizontal ou vertical au recours à la fracturation hydraulique». La réponse a été donnée mardi soir, dans une marche nocturne scandant «La wilaya, la tanmiya, In Salah hiya dahia» (ni wilaya, ni développement, In Salah est la victime). In Salah a donc tranché ; la protestation continue de plus belle. De nouvelles manifestations sont prévues aujourd'hui, notamment à Ouargla où des étudiants ont manifesté mercredi devant le pole 2 de l'université.
Colère et détermination
A In Salah, berceau de la protestation anti-gaz de schiste, après la douche froide, l'heure est à la concertation. La colère est perceptible. Fracture ? «Le communiqué parle d'un arrêt de l'exploration après la finalisation du deuxième puits. Ils veulent à tout prix achever la fracturation hydraulique en usant de produits chimiques que nous dénonçons ! Bouteflika ne nous a donc pas compris ?» témoigne un activiste.
La population d'In Salah, qui a vécu le torchage du premier puits de Dar Lahmar comme une offense, une hogra, fait de l'insistance du gouvernement à allumer la torche du second un abcès de fixation. «Nous exigeons la fin des travaux avant l'intervention d'Halliburton, avant la fracturation. Après, tout débat sur le gaz de schiste sera vain, nous n'aurons plus confiance en eux» entend-on sur la place de la Résistance.
Mais qu'a-t-on compris au juste des décisions de Bouteflika ? «Il demande au gouvernement de mieux communiquer, alors que son propre discours est incompréhensible, pas clair.» «Il leur demande de venir nous expliquer ce qu'est le gaz de schiste, un mois en retard, après l'achèvement des forages ! Mais à qui veut-on faire croire que le gouvernement agit pour notre bien ?» «Nous, on veut un vrai débat national, avec des experts de tous bords, des Algériens et des étrangers, pas seulement Attar, qui est partie prenante.» «Des séminaires au Sheraton d'Oran ?
Ils n'ont qu'à organiser des débats télévisés sur les chaînes nationales, on veut des avis contradictoires pour donner de la crédibilité !» Voilà la position des habitants d'In Salah plus déterminés, plus conscients que l'usage des produits chimiques toxiques a déjà commencé et que le Président ne prononce pas un moratoire, mais une continuation de la fracturation hydraulique. «In Salah restera déterminée ! Aâtouna al afya, la paix, c'est tout !»
L'avenir de cette protestation ? Les perspectives de ce mouvement si le gouvernement franchit le pas de la seconde fracturation ? «Nous savons que Bouteflika commet une grosse faute avec cette décision. On ne traite même pas un enfant de la sorte. On arrête un moment pour expliquer et voir la réaction, alors s'ils continuent sur leur lancée, on considèrera que c'est de la hogra. Le choix même d'In Salah comme zone expérimentale est perçu en tant que tel.» Les gens de la région ont l'impression de vivre leur 5 Octobre. «Nous emprisonner ? In Salah est une prison à ciel ouvert, c'est un grand village dépourvu de tout ! Des droits confisqués. Maintenant, c'est le droit à la vie qu'on veut nous confisquer !»


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