Les résidences universitaires sont souvent montrées du doigt pour leurs carences et leur surcharge. Des étudiantes résidant à la cité universitaire d'Ouled Fayet I ne décolèrent pas. En effet, un sit-in a été observé, lundi dernier, au niveau de ce pôle universitaire. Cette cité, abritant dans son enceinte la gent féminine, relève des problèmes à foison. C'est ce que nous avons constaté auprès d'étudiantes résidant dans ce pôle universitaire. «Nous avons passé des moments de grande affliction en raison du manque de confort», martèlent-elles. Et d'enchaîner : «Nous avons observé un mouvement de protestation au niveau du pôle universitaire, lundi dernier, afin de revendiquer les commodités idoines, car notre site en est dépourvu.» Le mouvement de protestation a été observé sous la surveillance de la Gendarmerie nationale, relevant de la commune d'Ouled Fayet. «Nous endurons depuis le mois de novembre des difficultés liées au bien-être au sein du complexe, une partie de la cité est dépourvue d'électricité, il est inconcevable que la direction continue à faire la sourde oreille», témoignent-elles. Une étudiante, qui a requis l'anonymat, atteste qu'une partie du pavillon D est plongée dans l'obscurité, un problème de délestage perdure depuis quelques années. «En novembre dernier, quelques pavillons ont été calcinés par le feu. Une étudiante s'est procurée une bouteille de gaz afin de se prémunir des périodes de grand froid.» En Outre, beaucoup d'autres carences sont à relever, en l'occurrence les problèmes liés à l'insécurité. Ce pôle a été souvent sujet de vol et d'intrusion par des individus en état d'ébriété,voulant porter préjudice aux étudiantes. L'année dernière, le pôle universitaire d'Ouled Fayet avait déjà enregistré un cas de tentative de viol heureusement déjoué. La cité universitaire Ouled Fayet III a été l'objet d'une autre tentative d'agression quand un groupe de voyous éméchés, munis d'épées, a voulu accéder à l'enceinte, n'était l'intervention du service d'ordre. En février 2013, un agent de sécurité de la résidence de Dély Ibrahim s'en est pris à l'une des étudiantes. Parmi les problèmes qui en découlent, il y a celui dû au manque de commodités. Le pôle universitaire est scindé en plusieurs pavillons, chacun étant composé d'une dizaine de chalets. «Dans la cité, chaque chalet est composé de huit lits et des sanitaires., sur ce point, nous déplorons les conditions sordides que nous vivons au quotidien», nous confie une étudiante du bloc D. Dans ce sens, afin de calmer les esprits, la directrice du site universitaire, Mme Hocini Fatma Zohra et le directeur de l'Office national des œuvres universitaires, avaient déjà donné des garanties concernant l'amélioration des conditions matérielles au sein de la résidence. A priori, selon nos interlocutrices, un infime changement a été constaté depuis. Les résidences universitaires sont souvent montrées du doigt par les locataires pour leurs carences et leur surcharge. Au demeurant, l'étudiant algérien endosse toutes les conséquences de l'inattention des pouvoirs publics. Les étudiantes de ces cités universitaires ne comprennent pas, effectivement, comment leurs appels puissent rester lettre morte auprès des responsables du secteur s'agissant de leur santé, de leur équilibre psychologique et de leur intégrité physique.