Les routes de la capitale de l'Est sont dans un état lamentable et les choses ne font qu'empirer. Même les chaussées réhabilitées, il y a à peine deux ans, ne sont pas épargnées par l'érosion du bitume. Les innombrables fuites d'eau et les chantiers qui n'en finissent pas sur la voirie ont, il est vrai, contribué à la détérioration du réseau routier.Mais ce n'est pas l'unique raison de cette dégradation. Selon des techniciens en la matière, la pose du béton bitumineux sur les axes fraîchement réhabilités a été réalisée de manière sommaire. Des contrefaçons ont touché l'ensemble du processus. La pose du bitume dans la majorité des cas n'a pas été précédée du compactage des crevasses et autres nids de poule. Celle de la couche de base (blanc gravier), qui doit suivre l'imprégnation de la chaussée, comme l'exigent les normes, n'a pas été également effectuée. Autre constat : certains axes routiers décapés depuis des mois à l'exemple de la route du Chalet des Pins et le boulevard Zaâmouche attendent toujours la pose du bitume.Ces axes se sont transformés en véritables parcours de rallye où d'énormes crevasses s'y sont créées, sous l'effet conjugué des intempéries et de l'érosion du sol, et constituent désormais un calvaire pour les automobilistes nombreux qui les empruntent chaque jour. Dans la plupart des nouveaux quartiers qui ceinturent la ville, comme chacun peut le constater, les pentes sont inexistantes ; ainsi, des creux et des affaissements voient le jour et se transforment en retenues à la moindre giboulée. C'est pratiquement toute la grande périphérie de Constantine qui doit être rattrapée et corrigée. Car à ce rythme, il y aura toujours un passif lourd à gérer et on accusera toujours des décennies de retard.