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«Une réflexion est nécessaire pour un meilleur soutien à la filière»
Mahmoud Benchekour. Président du Comité interprofessionnel du lait (CIL)
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2015

- Que faudrait-il faire pour réduire les importations de lait ?
Le souci de diminuer les importations est un souci général. Actuellement, nous produisons à peine les 1/5e de nos besoins, soit une quantité de 800 à 950 millions de litres de lait par an, alors que nous avons besoin de 5 milliards de litres/an. Il est clair qu'il y a des freins qui empêchent que nous atteignions l'autosuffisance dans cette matière.
Le premier facteur limitant concerne le déficit fourrager qui est très important et qui est dû à la méthode de production pluviale des fourrages. Il faudrait donc régler d'abord ce problème à travers l'irrigation. Et il nous faut pour cela 150 000 hectares de terre irrigables, en plus de 600 000 vaches laitières pour assurer une production annuelle de 5 milliards de litres de lait par an. Nous avons actuellement près de 300 000 vaches laitières qui ne produisent que 4000 à 4500 litres de lait/an, alors que nous avons besoin de vaches qui en produisent plus de 6000 litres par an.
Ce déficit est dû à un problème de sous alimentation des vaches. Il nous faut donc des terres irriguées pour produire des fourrages et la meilleure région indiquée pour cela est le sud du pays (Ghardaïa, Adrar, El Oued, Biskra et le sud de Khenchela). Rappelons que l'introduction de la culture du maïs fourrager à Naâma a été une réussite avec un rendement de 35 à 45 tonnes à l'hectare. Il faudra cependant faire un effort pour améliorer les bâtiments pour bétails en raison du climat spécifique du Sud, et régler le problème du transport du Sud vers le Nord où la consommation est plus importante.
Un effort est également nécessaire en matière de santé animalière pour bannir la conduite d'élevage à la traditionnelle. L'Algérie a formé énormément d'agronomes, de techniciens et de vétérinaires et il faudrait leur permettre d'acquérir la pratique voulue à travers de grandes exploitations de plus de 50 vaches. La recherche peut également intervenir dans cette problématique pour améliorer la génétique du cheptel et, ainsi, améliorer la production et créer, pourquoi pas, notre propre race de vaches laitières.
- Comment expliquer le fait que lorsque le prix de la poudre de lait baisse sur le marché mondial, il n'y a pas de répercussion sur le prix du litre de lait cédé aux consommateurs ?
Il ne peut pas y avoir de baisse du prix, même si le prix de la poudre de lait baisse sur le marché international car, quel que soit le prix à l'importation, il sera toujours supérieur au prix du sachet de lait, soit 25 DA, c'est-à-dire, qu'il y a toujours un soutien de l'Etat pour maintenir le prix à ce niveau.
La fluctuation des prix à l'extérieur ne peut donc pas influer sur le prix à l'intérieur du moment que le coût est toujours plus bas que celui à l'importation. Le coût de revient d'un sachet de lait est de 40 à 45 DA, mais il est cédé au consommateur à 25 DA grâce à la contribution de l'Etat. Il faut noter à ce propos que la poudre de lait va exclusivement à la fabrication de lait en sachet. Celle importée par les opérateurs privés va aux transformateurs qui en font avec ce qu'ils veulent, mais ne peuvent pas produire du lait du moment qu'ils ne peuvent pas le céder à 25 DA.
- Faudrait-il revoir la politique de subvention du lait en Algérie ?
C'est un problème qui ne relève pas de la profession. Le soutien du litre de lait au consommateur à 25 DA remonte à plus d'une dizaine d'années et c'est à l'Etat de voir s'il doit être maintenu, réduit ou carrément supprimé. Toutefois, on nous dit que les prix du lait cru sont libres, alors qu'en réalité, le producteur de lait cru ne peut pas vendre son lait librement du moment qu'il est concurrencé par le lait en sachet à 25 DA.
Comment peut-on alors encourager et protéger la production nationale ? L'éleveur producteur de lait cru est soutenu par l'Etat à hauteur de 44 DA le litre, alors que le coût réel de production dépasse les 50 voire 60 DA dans certaines régions. Ceci n'encourage pas l'investissement dans ce domaine. Il faudrait engager une réflexion en concertation avec les professionnels pour voir la meilleure façon de conduire les soutiens consacrés à la filière et voir comment éviter que l'utilisation de la poudre de lait freine la production locale.


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