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Sakiet Sidi Youcef, le lien du sang
Algériens et Tunisiens meurent ensemble pour la liberté
Publié dans El Watan le 09 - 02 - 2015

Algériens et Tunisiens ont célébré, hier, le 57e anniversaire des événements de Sakiet Sidi Youcef où le sang des deux peuples s'est mêlé au nom de la liberté. Aujourd'hui, les deux peuples écrivent une belle page de coopération intense dans différents domaines, en puisant du passé des valeurs de rapprochement dont les événements de Sakiet Sidi Youcef ont été le point culminant.
Algériens et Tunisiens ont connu le sacrifice ultime ensemble, sur la même terre et sous la même arme, celle du colonisateur français qui ne se suffisait pas de tuer les Algériens sur leur terre mais n'hésitait à bombarder des terres voisines pour massacrer les moudjahidine.
Le 8 février 1958, l'armée coloniale française fit pleuvoir sur le village tunisien de Sakiet Sidi Youcef bombes et grenades en invoquant le droit de poursuite contre les réfugiés algériens. Il était midi et c'était jour de marché.
Bilan : 79 morts, dont 11 femmes et 20 enfants, et des dizaines des blessés. Le cantonnement des réfugiés algériens recevait ce jour-là des aides du Croissant-Rouge international. La Tunisie était, pour les militants du FLN, une véritable zone de refuge ; c'était aussi un point de repli après les combats contre les positions de l'armée coloniale aux frontières. Les cantonnements installés sur le territoire tunisien ont constitué une base de reflux et de soutien à la lutte de libération qui s'opérait en terre algérienne.
Le premier mois de l'année 1958 avait été marqué par de nombreuses actions du FLN au niveau de la frontière tunisienne qui ont bien perturbé l'armée coloniale. Le 11 janvier 1958, des moudjahidine du FLN ont abattu 16 soldats français et fait prisonniers quatre autres avant de se replier à Sakiet Sidi Youcef. Pour l'armée française, il fallait donner une leçon à la Tunisie qui servait de base arrière pour le FLN.
Le président du Conseil français, Félix Gaillard, chargea le général Buchalet de rappeler au président tunisien Habib Bourguiba ses obligations de neutralité. Bouguiba refusa de recevoir ce militaire français qui combattait les Algériens ainsi que le chef de cabinet de Gaillard. «La France doit comprendre qu'un général pour appuyer une protestation, ou une frégate pour soutenir une politique, tout cela doit prendre fin. Si l'action continue, je demanderai l'installation d'un régiment de l'ONU aux frontières», avait déclaré Bourguiba.
Le 8 février 1958, jour de marché, l'armée française, prétextant qu'un de ses avions avait été touché, bombarda le village de Sakiet. Le massacre fut mené par 25 avions. Il était 10h50 quand une escadrille de chasseurs volants mitrailla les populations. Elle fut suivie de trois vagues de sept bombardiers qui pilonnèrent sans arrêt jusqu'à midi.
Mêmes les camions de la Croix-Rouge internationale ne furent pas épargnés, de même que l'école du village, pleine d'enfants ce jour-là. La Tunisie réagit en expulsant cinq consuls français, organisa un blocus des casernes françaises et une visite au profit de la presse internationale au village de Sakiet Sidi Youcef. Le cabinet Gaillard fut renversé par l'Assemblée française le 15 avril. 57 ans après, le souvenir de Sakiet Sidi Youcef continue de marquer les esprits des deux côtés de la frontière et de sceller la fraternité entre les deux peuples.


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