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Tigzirt ne séduit plus
Kabylie. Insalubrité, morosité et sites archéologiques délabrés
Publié dans El Watan le 23 - 08 - 2006

Tigzirt a-t-elle raté son rendez-vous avec les vacances ? De nombreux visiteurs, qui sont allés chercher quelques moments de détente dans l'une des plages de cette ville enracinée dans l'antiquité romaine, répondent avec l'affirmative. Même si les plages ne désemplissent pas depuis le début de la saison estivale, il reste que Tigzirt n'a pas convaincu cette année.
En fait, l'antique Omnium n'a pas jugé utile de changer son look pour mieux confirmer son image de station balnéaire. La morosité qui ronge toutes les localités de Kabylie bat toujours son plein à Tigzirt en l'absence des activités ou d'animations culturelles dignes de cette ville qui, apparemment, a oublié de se mettre à l'heure des estivants. Outre la sécheresse festive, les ordures qui jonchent la plupart des artères ne font qu'accentuer davantage le dégoût. A cet égard, l'image qu'offre le boulevard principal que sillonnent des centaines de vacanciers est désolante. Sur l'axe se trouvant entre la Grande-plage et Feraoun, et en face d'une chaîne de restaurants qui ne doivent leur survie qu'à l'affluence durant l'été, un dépotoir géant, où s'amoncellent toutes sortes d'ordures ménagères, est improvisé en contrebas de la route sans que cela fasse agir les responsables ou même les riverains. L'atteinte à l'environnement n'épargne pas non plus les plages de Tigzirt où des bouteilles en verre, des boîtes de conserve alimentaire et autres canettes font le décor lamentable des trois plages de cette ville, que ce soit Tassalaste, la Grande-plage ou Feraoun. Outre les ruelles et les plages dont l'image peut toujours être réparée, le sort réservé au site archéologique des ruines romaines demeure une bévue inqualifiable. Pendant ces soirées d'été, les quelques familles qui séjournent à Tigzirt et qui préfèrent visiter les ruines romaines sont souvent ébahies de se voir dans l'obligation de partager leurs virées avec des groupes de jeunes qui s'y installent plutôt, pour s'adonner à la consommation d'alcool et de stupéfiants. « Sur ce site, il y a plus de bouteilles de bière et de vin que de pièces archéologiques », ironise un jeune natif de Tigzirt. Comme un malheur appelle toujours un autre, depuis quelques semaines, une organisation d'amateurs de musique improvise, avec l'accord des autorités locales, des soirées artistiques sur ce site archéologique. « C'est le coup de grâce pour faire disparaître définitivement les ruines de Tigzirt, car les initiateurs de ces spectacles ignorent certainement à quel point le piétinement des groupes de personnes qui affluent sur les lieux contribue à la destruction des vestiges », commente un passionné de l'archéologie rencontré sur place, visiblement outré par cette image. Un peu plus loin de Tigzirt, la plage de Sidi Khaled, qui se trouve sur la route d'Azeffoun et relevant de la commune d'Iflissen, connaît un certain engouement du fait que le séjour sur cette plage fait fusionner la villégiature et la spiritualité. Le mausolée de Sidi Khaled, attire les nombreux adeptes des pèlerinages sur les lieux saints. En plus de la bénédiction que l'on sollicite toujours du légendaire Sidi Khaled, dont l'appartenance à l'histoire de la région demeure énigmatique et méconnue, le mausolée offre aux familles un séjour gratuit de trois jours. Pour y camper, des chambres singulières sont mises à la disposition des familles en plus des salles de prière et des sanitaires. Le séjour à Sidi Khaled échappe à toute contrainte d'ordre administrative ou religieuse. Il suffit de se soumettre au règlement intérieur régissant les lieux, placardé à l'entrée de l'établissement et sur lequel est mentionné, entre autres : « Venir en famille, séjour de trois jours au maximum, interdiction d'entrer en maillot de bain ou torse nu, interdiction de musique, télévision et vidéo ». L'association régissant le mausolée, par la voix de l'un de ses membres, estime que « les familles optent pour la plage de Sidi Khaled eu égard à la tranquillité qui y règne. Depuis le début de la saison, aucun incident ni dépassement n'a été enregistré sur ces lieux ». En matière d'hygiène, Sidi Khaled semble relativement épargnée, car les ordures y sont moins perceptibles le long de cette plage par rapport à celles de Tigzirt. Donc, les familles, dont la bourse ne permet pas de louer un bungalow ou dans l'un des hôtels de la ville côtière, élisent domicile à Sidi Khaled pour profiter de l'hébergement gratuit offert sur ce site. Le seul inconvénient réside dans le fait que cette plage demeure non surveillée et non sécurisée. Les baigneurs sont ainsi privés des éventuels secours de la protection civile ou de la police en cas de danger.

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