Les propos de M. Belkhadem sur l'état d'avancement du dialogue entre le gouvernement et la délégation du Mouvement des archs tendent à faire croire qu'il n'y a pas lieu d'attendre de nouvelles « concessions » de la part du pouvoir. « Ce sur quoi le gouvernement s'est engagé sera intégralement honoré, pas plus », a répondu le chef du gouvernement lors d'un point de presse tenu en marge de l'université d'été à Béjaïa. Le « pas plus » a bien entendu attiré l'attention de l'auditoire puisque laissant supposer que les prochaines rencontres entre les représentants des deux parties ne devraient se pencher que sur les modalités d'application de ce qui a été jusque-là convenu. Pressé par les journalistes sur les points restés en suspens, dont la revendication de l'allocation chômage et la constitutionnalisation de tamazight, le conférencier répliquera : « Ce n'est pas seulement en Kabylie qu'il y a des chômeurs », ignorant ou feignant d'ignorer que la revendication a un caractère national. Pour la question de tamazight, M. Belkhadem trouve que la revendication manque de réalisme, dans la mesure où l'on n'arrive même pas encore à s'entendre sur les caractères de transcription de la langue. Enfin, interrogé sur le retour de la gendarmerie en Kabylie, le chef de l'instance exécutive du FLN rappelle que « le Darak est une institution de la République dépendante de l'Armée nationale et qu'il n'y a pas de raison que ce corps soit absent dans une région ou une autre du pays ».