Les fortes averses qui se sont abattues jeudi sur la wilaya de Annaba ont généré d'importants incidents. Aux inondations qui ont concerné la majorité des 12 communes de la wilaya, il faut ajouter un éboulement au niveau de la route menant vers Séraïdi. Et si cet affaissement situé entre le 7ème et 8ème km n'a causé aucune victime sauf la fermeture de la route poussant les usagers à la contourner pour rejoindre la commune de Séraïdi, il n'en reste pas moins que les inondations ont engendré d'importants dégâts et une colère populaire à différents lieux de la wilaya. Ainsi, les éléments de la protection civile de Annaba n'ont pas chômé ce week-end où ils ont enregistré, selon la cellule de communication, 123 interventions en moins de 24h. Le niveau des eaux pluviales à atteint un mètre à la cité Boukhadra, s'invitant dans toutes les maisons préfabriquées de l'ex Bouhamra, relevant de la commune de El Bouni. Pour venir en aide aux populations sinistrées, la direction de la protection civile n'a pas lésiné sur les moyens en déployant 6 plongeurs, un Zodiac et plusieurs véhicules 4x4. Au total, 87 personnes ont été prises en charge par les pompiers, après avoir été évacuées depuis les maisons inondées. Implantée aux abords de la zone de rétention naturelle et la RN 44, Boukhadra n'a, heureusement, pas enregistré de perte humaine. A la cité 1er Mai de la même commune, les inondations ont fait sortir les habitants qui, en colère, ont bloqué la route RN44, bloquant davantage la circulation routière menant vers la commune de Berrahal et ses localités. «Ces inondations sont, certes, générées par les fortes pluies mais aggravées également par des lâchées au niveau du barrage qui alimente Annaba depuis la wilaya d'El Tarf. Débordant, il a été purgé, dont le surplus a augmenté le débit des eaux pluviales. A partir de demain, la distribution de l'eau potable s'effectuera avec un régime d'un jour sur deux jusqu'à nouvel ordre.» estime la même source. Avec un réseau d'évacuation fragile, mis en place, en contrepartie de plusieurs milliards de dinars, par des entreprises privées incompétentes sinon cupides, les inondations se sont vite formées.
