La Polyarthrite rhumatoïde (PR) est la cause la plus fréquente des polyarthrites chroniques. Il s'agit d'une maladie grave et invalidante, avec une prédominance féminine forte (3 femmes pour un homme). D'une prévalence de 0,3 à 0,8%, cette maladie se caractérisée par une atteinte articulaire souvent bilatérale et symétrique, évoluant par poussées vers la déformation et la destruction des articulations atteintes. Les spécialistes recommandent une prise en charge précoce pour aider les patientes à mieux gérer leur pathologie et surtout leur permettre une meilleure qualité de vie. Une journée a été justement consacrée, hier, au débat sur les dernières recommandations internationales dans la prise en charge de cette maladie et la spondylarthrite ankylosante (SPA, maladie inflammatoire de la colonne vertébrale) atteignant surtout le bassin et la colonne vertébrale retrouvée chez les adultes jeunes de sexe masculin, à l'occasion du lancement d'un nouveau traitement de ces deux maladies issu de la biotechnologie. Des spécialistes étrangers et algériens ont longuement débattu de ces deux maladies lors de cette rencontre organisée par les laboratoires Pfizer à l'hôtel Sheraton à Alger et qui a regroupé près de 250 médecins spécialistes en rhumatologie, médecine interne et rééducation fonctionnelle. «C'est surtout pour encourager les échanges sur les preuves scientifiques et expériences cliniques entourant la prise en charge globale de ces maladies inflammatoires très invalidantes», soulignent les organisateurs. Ainsi, une meilleure compréhension des mécanismes à l'origine de la maladie a permis de proposer des traitements plus ciblés et l'avènement du génie génétique a permis de mettre au point des substances capables de bloquer spécifiquement la protéine en cause, la cytokine. «Ces biothérapies ont révolutionné la prise en charge», ont noté les orateurs, avant de souligner que ces médicaments exclusivement hospitaliers dont Enbrel® Etanercept, «est une biothérapie indiquée dans la spondylarthrite ankylosante (SPA) et la polyarthrite rhumatoïde (PR), ainsi que le psoriasis dans les formes modérées à sévères». Ce traitement est déjà commercialisé dans les hôpitaux algériens sous Autorisation temporaire d'utilisation (ATU).
