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Lancement de la campagne nationale anti-leishmaniose cutanée
Les ravages du « clou de Biskra »
Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2006

La leishmaniose cutanée est devenue un fléau national. En 2005, 32 000 cas de leishmaniose cutanée ont été enregistrés à travers les wilayas des Hauts-Plateaux et de la steppe, notamment la wilaya de Biskra. Historiquement en Algérie, on appelle cette maladie « le clou de Biskra », parce qu'elle était née là-bas.
Cependant, cette maladie existe depuis longtemps, mais la recrudescence de cette maladie constatée durant ces dernières années avait fait réagir les plus hautes autorités de l'Etat, entraînant la création d'un programme national conçu par le ministère de la Santé avec la collaboration des ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur, de l'Environnement, de l'Habitat et de la Défense. Ce programme national avait été mis en œuvre durant l'année en cours. La première phase de ce programme s'était déroulée durant la période allant du 15 avril au 15 mai derniers. Le travail de cette première phase s'était articulé autour des aspersions de produits destinés à tuer le phlébotome. La deuxième phase a commencé hier (2 septembre 2006). Les larves de phlébotome qui avaient échappé lors de la première phase seront la cible de la lutte lors de cette seconde phase. Les campagnes de lutte contre la leishmaniose cutanée ne s'arrêteront plus. Parmi les wilayas les plus touchées par cette maladie, nous relevons en premier lieu Biskra, Batna, M'sila, Djelfa, El-Oued et Laghouat. Les responsables de ce programme national ont décidé que la lutte contre ce fléau devra concerner même les wilayas qui ne sont pas atteintes actuellement, limitrophes des douze wilayas touchées par la leishmaniose cutanée. Même des wilayas qui n'enregistrent aucun cas, telles que Tamanrasset et Béjaïa, sont concernées par ce programme national. La prévention est impérative avant l'arrivée du réservoir et du vecteur dans le territoire de chaque wilaya. Les réservoirs sont les mammifères rongeurs, les rats des champs, tandis que le leishmania (virus) est transmis par le biais des insectes, les phlébotomes. Concrètement, le phlébotome s'alimente auprès du réservoir pour aller piquer par la suite l'être humain. Par conséquent, la lutte devra être menée simultanément contre les réservoirs et les vecteurs. La période d'incubation peut durer de quelques jours à quelques mois. Une petite éminence rouge s'élève sur la partie de la peau piquée. L'augmentation du nombre de cas de la leishmaniose cutanée est constatée en hiver. Le phlébotome pique aux mois de mai, juin, juillet. Les premiers cas apparaissent au mois d'octobre, novembre, décembre. Mais alors s'interrogent-on, quelles sont les causes qui font que le phlébotome et les réservoirs existent ? Le directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, le docteur Ouahdi Mohamed, répond : « Le plus grand facteur qui soit à l'origine de leur existence, c'est l'être humain qui a dérangé le biotope. En raison du développement du secteur agricole, les réservoirs (NDLR, les rats des champs) avaient pris la fuite et s'étaient déplacés vers d'autres territoires. La wilaya de Biskra a enregistré un développement important dans le secteur de l'agriculture, notamment avec la construction des centaines de milliers de chapelles en plastique. Le second facteur est lié à la ruralisation des villes, l'absence d'hygiène, le développement de l'habitat précaire et les bidonvilles. » A titre d'exemple, dans la ville de Chahbounia (wilaya de Médéa), les rats des champs avaient investi les terres jusqu'à la lisière de cette ville. A partir de 17h30, le spectacle est inimaginable. Naturellement dans cette ville, plus d'un millier de cas de leishmaniose cutanée ont été recensés l'année écoulée. Dès que l'homme est piqué par l'insecte, le traitement est obligatoire. C'est la première fois qu'un programme national de lutte contre un fléau implique autant de secteurs d'activité. La prévention coûte nettement moins cher. Le traitement des cas de leishmaniose cutanée coûte à l'Etat des dizaines de milliards de centimes. L'Algérie s'est basée sur les résultats positifs des expériences vécues en Asie centrale pour lutter contre la leishmaniose cutanée. Il faut tout simplement agir en prenant en charge correctement le volet environnemental, pour rendre efficaces les moyens de lutte contre cette maladie. Le docteur Ouahdi, à la veille du lancement de la deuxième phase du programme de lancement, affichait son optimisme. « L'Etat, à travers toutes ses structures décentralisées, est décidé à lutter d'une manière radicale contre les réservoirs et les vecteurs », dira-t-il. Dans un autre volet, les programmes de prévention engagés par l'Etat en matière de lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH) commencent à porter leurs fruits, si on se réfère à la comparaison des statistiques officielles établies durant les premiers semestres de l'année 2005 et 2006. Pendant l'année en cours, il y a eu au total 170 cas de MTH (fièvre typhoïde), alors que l'année dernière, pour la même période, il y avait 663 cas de MTH. Les wilayas avaient réalisé des efforts pour protéger les populations des MTH. Malheureusement, en matière de rage, des actions sont attendues à l'échelle locale. En effet, en 2005, officiellement, il y a eu 35 cas de décès à cause de la rage. Le nombre de morsures avait atteint 100 000. L'abattage des chiens et chats errants devra demeurer dans les mœurs des élus locaux, quitte à procéder à l'abattage de ces animaux errants par des appâts empoisonnés qu'il faudra surveiller, afin de récupérer les appâts et les animaux morts à l'issue des opérations, sans recourir à l'abattage à l'aide des armes à feu, que les élus locaux n'arrivent pas à faire, en raison, selon leurs déclarations, de l'absence de munitions. Un argument pas du tout convaincant.

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