L'importation du blé d'origine française vers l'Algérie ne sera pas affectée en 2015, même si le prix du pétrole entretient toujours sa tendance baissière. L'Algérie ne peut pas limiter la disponibilité du blé», a estimé Jean-Philippe Everling, président de Durum, société spécialisée dans le négoce international du blé dur, en marge d'un colloque franco-algérien sur le blé dur tenu hier à Annaba. Une estimation que confirme les chiffres officiels de l'importation de blé qui, jusqu'à mars 2015, ont connu une augmentation de près de 20% (2,06 millions de tonnes) par rapport à la même période de l'année 2014 (1,72 millions de tonnes), soit une enveloppe de 625,82 millions de dollars. Organisée par l'association France Export céréales que préside Jean-Pierre Langlois-Berthelot, cette 4e édition à laquelle a pris part Franck Simaer, le consul général de Annaba, a drainé une centaine de professionnels, privés et publics. Selon Jean-Philippe Everling, «les prévisions du Conseil international des céréales (IGC) indiquent que l'Algérie produira en 2015, quelque 2,5 millions de tonnes de blé dur. Un chiffre revu à la baisse par les perspectives de Durum qui prévoient seulement une récolte de 1,5 million de tonnes». Il faut savoir que la France exporte vers l'Algérie 50% de sa production de blé dur. Cette quantité est partagée entre OAIC et les moulins privés. Composé de 40 millions de consommateurs, le marché algérien affiche un besoin en blés, tendre et dur, de plus de 8 millions tonnes par année. Force est de relever que la tendance haussière de l'importation du blé dur a marqué le début de l'année en cours. Paradoxalement, elle a augmenté de 54% par rapport à la même période de l'année passée détrônant ainsi le blé tendre.
