Trois jeunes Algériens ont été victimes d'une fusillade à Saint-Ouen, quartier connu pour être un haut lieu de trafic de stupéfiants. Des enfants de la nomenklatura se shootent et se font tirer dessus à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis (Paris). Le Parisien a rapporté, dans son édition de mardi dernier, que trois jeunes Algériens âgés de 20 ans, en vacances à Paris, ont été victimes d'une fusillade qui a eu lieu le 30 avril dans un quartier de Saint-Ouen, connu pour être un haut lieu du trafic de stupéfiants. Il s'agit respectivement des fils d'un général, d'un député et d'une avocate connue du barreau d'Alger. Cette dernière s'est rendue au chevet de son fils. Dès qu'elle a été connue, l'information a mis dans l'embarras les autorités consulaires algériennes à Paris. Pour tenter d'étouffer l'affaire, une version officieuse assure que les trois jeunes «se baladaient dans le quartier à la recherche d'un restaurant hallal» ! Il se trouve que dans la cité où a eu lieu la fusillade, les rares endroits où l'on peut se «nourrir», ce sont des «restos» de vente de drogue pas très hallal. Un repaire de narcotrafiquants. Selon la thèse qui circule à Paris, il s'agirait d'un règlement de comptes entre des groupes de trafiquants qui se font la guerre. Et la meilleure manière de mettre en difficulté les «commerçants rivaux» est de s'attaquer à des clients. Une mauvaise publicité. Les trois jeunes sont des victimes «collatérales» et seraient des «consommateurs et non pas des trafiquants». La police judiciaire en charge du dossier n'a pas souhaité communiquer l'identité des jeunes blessés. Visiblement pour ne pas faire de vagues entre Alger et Paris. Selon le quotidien français, les trois jeunes ont été touchés par des balles devant un «point de vente de cannabis». Grièvement blessés, ils seraient hospitalisés à l'hôpital Bichat. «L'un a reçu un projectile dans la jambe et à l'épaule, un autre au coude et le troisième a été touché plus grièvement à l'abdomen», indique-t-on. Entendues par les enquêteurs du SDPJ, les victimes auraient indiqué qu'elles se trouvaient dans les parages pour des raisons «touristiques». «EIles étaient en possession de passeports avec un visa touristique pour un court séjour», rapporte Le Parisien. La vie des trois jeunes n'est pas en danger. En somme, ce n'est pas la première fois que des enfants de hauts dignitaires du régime brillent par des scandales en s'adonnant à tous genres de trafic dans une totale impunité. A Alger, le port de Djemila et la résidence d'Etat Club des Pins sont les hauts lieux d'un commerce de la drogue détenu par des enfants de généraux et certains chefs de partis islamistes.