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C'était en janvier 1956 : retour sur un appel manqué
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Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2015

Le témoignage inédit de Charles Poncet vient d'être édité il y a quelques jours chez Gallimard, avec des annotations et commentaires d'Yvette Langrand, Agnès Spiquel et Christian Phéline, sous le titre «Camus et l'impossible trêve civile». Le texte est suivi d'une correspondance avec le militant Amar Ouzegane.
L'événement relaté remonte à bientôt 60 ans, au début de l'année cruciale pour la Révolution algérienne, celle du Congrès de la Soummam. Autour de cette parution, une soirée-débat aura lieu mardi 19 mai, à l'initiative de l'association Coup de soleil, à la maison de l'Amérique latine (217 boulevard Saint-Germain, métro Solférino, ou rue du Bac) avec la participation des trois commentateurs cités, ainsi que de Georges Morin, président de Coup de soleil, Benjamin Stora, historien et président du Musée de l'histoire de l'immigration et Edwy Plénel, journaliste, fondateur de Médiapart.
Janvier 1956 à Alger. La guerre fait rage et cause déjà des drames que pressentait le FLN dès sa proclamation du 1er Novembre. Faut-il rappeler que dès le déclenchement de la lutte de libération, les signataires appelaient à des négociations tout de suite pour éviter le sang et les larmes ?
Deux ans plus tard, le 22 janvier 1956, l'écrivain Albert Camus lance depuis la capitale algérienne un «appel pour une trêve civile». Vingt ans plus tard, écrivent Christian Phéline et Agnès Spiquel dans une note de présentation du débat, Charles Poncet, le plus proche des amis algérois de Camus, entreprend «le récit de ce qui fut l'ultime moment de fraternisation entre représentants des deux communautés. Resté inédit, ce document remarquable, qui relate aussi une forte histoire d'amitié, est enfin publié, éclairé par une lucide correspondance entre Poncet et Ouzegane sur les leçons de cette initiative de la dernière chance», écrivent les trois auteurs des annotations de l'ouvrage qui rappellent que «l'appel du début 1956 a été porté collectivement, à Alger même, par ce que la minorité européenne libérale, avec Jean de Maisonseul, Louis Miquel, Pierre-André Emery, Roland Simounet, Louis Bénisti, Evelyne et René Sintès, Emmanuel Roblès, Henri Cordreaux, comportait de meilleur au plan intellectuel et artistique et publiquement soutenue par des religieux, comme le père Cuoq et le pasteur Capieu». Du côté des militants algériens, on note Amar Ouzegane, Mohamed Lebjaoui, Me Abderrezak Chentouf, Boualem Moussaoui, Mouloud Amrane et le docteur Abdelaziz Khaldi.
Ainsi, «loin de réduire leur soutien à une ‘‘manipulation'', le fait que la plupart des membres musulmans du comité de la trêve civile étaient déjà politiquement engagés dans la lutte de Libération nationale constituait plutôt le gage d'une possible effectivité politique. Pour autant, on le sait, Camus, à la différence de ses interlocuteurs musulmans d'alors, estimait que la négociation souhaitée devait associer sans exclusive dans une ‘‘table ronde'' tous les courants historiques du nationalisme algérien».
Pourtant, quelques semaines après l'Appel du 22 janvier, tout à l'inverse de ses objectifs, le vote des pouvoirs spéciaux par Guy Mollet ouvre la voie à l'enchaînement de la violence avec la Bataille d'Alger, des divers «contre-terrorismes» et, pour finir, de la politique OAS de la «terre brûlée» ; du côté algérien, en mai 1957, le massacre des villageois de Melouza. «Ces surenchères confirment que l'alternative proposée par les tenants algériens comme européens de la trêve civile était bien, en ce début de 1956, la seule qui aurait permis à la décolonisation et à l'indépendance d'échapper à une hyper violence dont les séquelles politiques continuent de marquer la France comme l'Algérie», notent M. Phéline et Mme Spiquel. D'où l'utilité d'un débat.
Enfin, comment ne pas rappeler qu'en mai 2014, le manuscrit de L'Appel de Camus a été adjugé aux enchères, à l'occasion d'une vente, pour 948 000 euros par la maison Artcurial. Walid Mebarek


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