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Tikjda : Pollution, la cachée de la montagne
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Publié dans El Watan le 28 - 05 - 2015

Qui ne connaît pas Tikjda, cette station féerique de la chaîne montagneuse du Djurdjura, entre les deux wilayas de Bouira et Tizi Ouzou ? Elle fait partie du Parc national du Djurdjura.
En hiver, elle revêt toujours son manteau blanc bigarré de la verdure du pin noir, du cèdre de l'Atlas et autres espèces. Après la fonte des neiges au printemps, Tikjda se transforme, des couleurs émergent.
C'est toute la beauté de la nature qui surgit. Comme à chaque saison, cette région reste la destination préférée des milliers de personnes qui viennent des quatre coins du pays. Tikjda promet à ses visiteurs des moments inoubliables en famille. D'autres viennent tout simplement pour pratiquer les différents sports. Et pour savourer encore plus les randonnées pédestres, un pique-nique sous les chênes verdoyants de Tikjda est devenu une mode pour les familles. C'est une culture qui a pris de l'ampleur.
Elle est surtout connue pour son centre national des sports et loisirs et est devenue la destination privilégiée des sportifs. Cependant, Tikjda est sous l'emprise du mal. Les incendies répétitifs ont ravagé des hectares de sa végétation. Elle est victime aussi et durant toute l'année de l'incivisme de certains visiteurs, ainsi que du laisser-aller des pouvoirs publics. C'est la pollution.
La nature croule sous le tas d'ordures qui défigurent les paysages féeriques de ces endroits uniques. Non contents de polluer les plaines, les campagnes et les villes, nous voilà arrivés à la montagne pour la massacrer. A Tikjda, à plus de 1400 m d'altitude, on trouve toutes sortes de déchets éparpillé : sachets et bouteilles en plastique, bouteilles en verre, canettes de bière, boîtes de conserve, etc. Même les nombreux cours d'eau ne sont pas épargnés par la pollution galopante.
Le ruissellement des eaux est souvent accompagné par des déchets qui flottent. Un spectacle désolant se met en avant. Un danger qui guette l'équilibre de l'écosystème de la montagne est une réalité. Les risques planent de plus en plus sur la faune sauvage. Des animaux peuvent avaler des matières dangereuses, leur offrant une mort lente et affreuse. Ce ne sont pas les textes de loi visant la protection de l'environnement qui manquent, ni les associations environnementales. Mais c'est l'absence d'une culture écologique chez l'individu conjugué au laisser-aller des pouvoirs publics qui posent problème.
Un père de famille, retrouvé sur les lieux, estime que l'inexistence des poubelles en est la cause de la pollution. Ce qui est plausible quelque part. Les bacs à ordures se font rares dans ces endroits de haute montagne. Il n'y a que quelques poubelles de petite taille suspendues sur des poteaux. Mais pour d'autres, le problème provient des visiteurs eux-mêmes. L'hygiène est l'affaire de tous. «Il n'est pas interdit de manger en montagne. Mais que chacun ramasse ses déchets et les porte avec lui.
Sinon, il faut renforcer davantage la présence des agents forestiers pour sauvegarder les lieux», rétorque un sexagénaire en famille. Une hirondelle ne fait pas le printemps. C'est le cas de deux jeunes, des vendeurs ambulants à Tighzert, un lieu très prisé à l'ouest de Tikjda. Ils essaient à leur manière de réduire les quantités des déchets. «Chaque soir on ramasse les détritus que jettent les visiteurs dans les alentours. Mais parfois ça nous dépasse.
Quand la quantité des ordures est importante, on la brûle pour s'en débarrasser», expliquent-ils. On a tout pollué… il nous reste les rochers. Même les rochers perchés sur les hauteurs n'ont pas échappé à la main pollueuse de l'homme. Des randonneurs insoucieux les ont souillés avec des bombes à peinture.
Pour faire quoi ? Ecrire des noms, des dates, etc. C'est l'autre face de Tikjda qu'on massacre quotidiennement. Autre fait qui renseigne de l'indifférence de certains visiteurs, c'est le fait de donner à manger aux singes, alors que c'est strictement interdit.
Un amusement pour les familles, mais un danger pour les singes magot qui sont en voie de disparition. De telles pratiques risquent de changer les habitudes alimentaires de cet animal et lui transmettre des maladies. Bref, un énorme travail de sensibilisation doit être mené, suivi d'une implication sérieuse des collectivités locales pour sauver le peu de forêts qui restent en Algérie.


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