La région de Tigzirt a bénéficié dans le cadre du Plan national de développement agricole (PNDA) d'un vaste programme en matière d'agriculture. Les projets sont axés principalement sur deux volets le programme de développement et la régulation agricole : ainsi que celui de la mise en valeur des terres par la concession. Au sujet de ce dernier chapitre, la subdivision agricole de Tigzirt, qui compte sept communes (Mizrana, Iflissen, Tigzirt, Makouda, Boudjima...) a bénéficié de cinq projets. Les deux premiers ont été affectés à Iflissen. Répartis sur deux périmètres dénommés Iflissen 1 et 2, ces deux projets lancés depuis plus de deux ans, sont toujours en cours de réalisation, alors que le délai de leur achèvement est largement dépassé, nous informe-t-on. L'enveloppe financière affectée est très importante. Elle est de 52 milliards de centimes. Les raisons de ce grand retard sont diverses. Le lancement des projets a coïncidé avec le déclenchement des événements en Kabylie. L'insécurité et le désordre ayant régné dans la région durant cette période ont compromis le bon déroulement de l'étude, ainsi que le contact avec les agriculteurs. Un autre écueil est lié à la complexité des propriétés et à la nature juridique des terrains. La gestion de ces programmes confiés à la Générale des concessions agricoles (GCA), une organisation ne disposant pas de points d'information proches des agriculteurs, est par ailleurs jugée non efficiente. Les deux projets d'Iflissen comptent en tout une superficie de 2900 ha. Au programme figurent la viticulture, l'oléiculture et les arbres fruitiers. Si beaucoup de moyens ont été dégagés pour la mise en valeur des terrains, l'ouverture de pistes d'accès ainsi que la disponibilité de tous les plants demandés, le sens entrepreneurial n'a pas toujours été au rendez-vous chez les agriculteurs, et les demandes de financement de projets n'ont pas été nombreuses. Les raisons de la faible motivation des agriculteurs trouvent leur source principalement dans l'absence de communication entre les concernés et les responsables du secteur. Les trois nouveaux projets, qui sont à l'ordre du jour et dont le montant est de près de 30 milliards de centimes, sont toujours en phase d'étude préliminaire. Une étude sur le terrain a été confiée au Bureau national de développement rural et dont la finalisation est prévue pour la fin de l'année en cours, nous signale-t-on. Quant au lancement des projets, les agriculteurs doivent attendre la phase de présentation et leur inscription probable au niveau du ministère de l'Agriculture pour l'année 2005.