- Samedi : Fraîchement nommé à l'Intérieur, Bedoui affirme vouloir impliquer davantage le CRAAG dans le processus de décision de son ministère. Séisme organisationnel en perspective. En revanche, tout baigne pour Benghebrit qui affirme que les sujets du bac ne concerneront que «ce qui a été vu en cours». En voilà une qui refuse de se mouiller. Côté Khalifa, d'anciens accusés deviennent témoins, tout naturellement. Quand la cour de Blida devient une cour des miracles. - Dimanche : Bonne fête à toutes nos mamans ! Promis, un jour on fera de vous de vraies citoyennes, et on abrogera le code de la famille, mais pas aujourd'hui. Eh oui, nous sommes trop occupés à mettre en œuvre les Accords d'Alger avec les groupes du Nord du Mali. Sens des priorités. En attendant, on pourra toujours remercier Benghebrit qui affirme que «les épreuves du bac ne seront pas faciles». De quoi faire stresser les mamans des candidats. Le cadeau, version pouvoir. - Lundi : Journée mondiale de l'enfance ! N'ayez crainte les enfants, Bouteflika a pensé à vous par communiqué, où il invite à vous mettre à l'écart des «luttes politiciennes» et à promouvoir vos droits. Petit père des peuples. Aucun mot sur le tabagisme massif qui touche 36% des lycéens. Encore moins sur le calvaire des enfants de migrants en Algérie, ni des 15 enfants violentés chaque jour. Benbitour rend aussi hommage aux enfants du pays à sa manière, en prédisant une «explosion de la rue». Chaos juvénile. - Mardi : A Mila, Benghebrit donne le coup d'envoi de l'examen de fin de cycle primaire. Le début d'une longue série pour la ministre qui veut en finir avec le «laxisme». Ambiance au beau fixe, on attend le bac avec impatience. A Illizi, l'armée arrête 3 contrebandiers libyens, la stabilité tant promise est assurée. A tel point que Lamamra part faire le show à Bruxelles l'esprit tranquille. Sinon, silence honteux du pouvoir le jour du 22e anniversaire de la disparition de Tahar Djaout. Décevant, quoi qu'attendu. Nous rendons hommage à ce pionnier de la liberté d'expression. - Mercredi : Les responsables libyens sont à Alger pour arriver à trouver un accord de sortie de crise. Mais Lamamra est encore à Bruxelles, qu'il n'ait crainte, Messahel assure la relève en sa qualité de nouveau ministre. Compétition malsaine. Au Caire, responsables algériens, égyptiens et tunisiens s'inquiètent de la prise de Syrte par Daech. Nous, on a Tebboune qui espère voir Alger sans bidonvilles d'ici fin 2015. Le jeune de 19 ans qui s'est immolé par le feu à Khenchla, lui, n'a personne à part ses proches. Effarant. - Jeudi : Les forces de l'ordre ne sont pas vernies. Un officier est blessé par un citoyen à El Tarf tandis qu'un militaire meurt des suites d'une bombe trouvée lors d'un ratissage. N'oublions pas qu'Alger vient de renforcer la sécurité à la frontière avec la Libye. A ce rythme, la psychose n'est pas loin. A Bruxelles, Lamamra prouve qu'il sait se montrer sérieux, il qualifie la résolution de l'UE sur les droits de l'homme d'«ingérence». Qui a dit que la vérité blesse ? - 38,101 milliards de dinars de dettes des agriculteurs ont été effacés par le gouvernement, selon le ministre des Finances.
