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Rayan, 8 ans, handicapé, victime d'une erreur médicale
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Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2015

Dans nos hôpitaux, plus qu'ailleurs, le pire a plus de chances d'arriver. Un fait, malheureusement, avéré.
Une infection nosocomiale, une prise en charge incomplète voir défaillante, l'attente et la négligence se banalisent dans une chaîne médicale de plus en plus désorganisée. Il arrive que la maladie s'aggrave, que le handicap ou le décès surviennent et qu'ils soient mis sur le dos de la fatalité, el mektoub. Tellement de drames évitables se trament ainsi au quotidien. Une histoire parmi d'autres, celle de Boualem, agent de sécurité à Lakhdaria.
Il y a huit ans, le 13 juin 2006, Boualem, 41 ans, vit un grand jour. Il est partagé entre une joie entêtante et l'inquiétude. Il fait les 100 pas dans les couloirs de la clinique Durandeau (Bab El Oued) où son épouse vient d'être admise pour mettre au monde leur premier enfant. Les minutes et les heures passent, Boualem, agité, prend son mal en patience.
Après une longue attente, des échos lui parviennent enfin, mais les nouvelles ne sont pas bonnes : «L'accouchement s'est compliqué, son fils pèse 4,9 kg et on a eu du mal à le faire sortir.» La tension monte et la peur atteint son paroxysme, Boualem s'en souvient comme si c'était hier. Puis, la nouvelle tombe : «La maman et le bébé sont vivants mais… le bébé, un garçon, a un bras tordu.» Il s'appelle Rayan Abdelmoumène, il a grandi depuis.
Il est, à présent, âgé de huit ans. «Huit ans de souffrance à cause de cet handicap dû à une erreur médicale qui a gâché sa vie et celle de ma famille», dénonce Boualem. «C'était une grossesse à hauts risques, nécessitant une césarienne, au vu du poids du bébé, mais les médecins ont maintenu un naissance par voie basse, comme si c'était une grossesse normale», commente le père. Huit ans, presque jour pour jour, après les faits, Boualem a toujours du mal à accuser le coup.
Sa famille vit au rythme des soins et séances de rééducation de Rayan — trois fois par semaine. «Le bras gauche de Rayan est handicapé parce qu'ils ont forcé, lors de l'accouchement, en tirant sur son bras, je lui ai fait deux opérations depuis, mais en vain», raconte Boualem dépité.
Au départ, le jeune couple a vécu cet handicap, vraisemblablement dû à une erreur d'appréciation du médecin gynécologue, comme une fatalité. «L'idée de déposer une plainte ne m'avais pas traversé l'esprit à l'époque, je savais comment fonctionne la justice, je savais que je perdrais beaucoup de temps et d'argent et j'étais trop occupé à essayer de m'en sortir», raconte Boualem. Il y a un an, soit 7 ans après les faits, Boualem change d'avis, il dépose une plainte au tribunal administratif de Bir Mourad Raïs.
«J'ai été en contact avec des personnes qui avaient osé la procédure. C'est elles qui m'ont donné le courage et l'idée et comme je n'avais pas dépassé la période de prescription (15 ans pour un jugement en civil, ndlr), j'ai décidé de poursuivre l'hôpital en justice pour l'obliger à prendre en charge mon fils, d'une manière ou d'une autre.» Rayan Abdelmoumène, fait partie des nombreuses victimes d'erreurs médicales (présumées) qui osent déposer une plainte. Ils seraient des milliers (plus de 20 000, selon des sources au ministère de la Justice bien qu'il n'existe aucune statistique officielle sur le sujet qui demeure un grand tabou).
Ces dernières années, leur nombre a considérablement augmenté. La famille de Rayan attend un verdict qui puisse améliorer la prise en charge médicale de son handicap.


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