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«La situation actuelle est plus grave qu'en 1986»
Ahmed Benbitour. Ancien chef de gouvernement
Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2015

L'Algérie en proie à une crise économique qui pourrait être pire que celle vécue par le passé. Les données actuelles, explique l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, démontrent que le pays s'engouffre dans une crise économique sans précédent. Ayant toujours été critique à l'égard de la politique du président Bouteflika, Ahmed Benbitour affirme que l'Algérie, ou bien les tenants du pouvoir, n'ont pas retenu les leçons de la crise de 1986 et ont reproduit les mêmes échecs qui mettront le pays dans un situation plus complexe et inextricable. Selon lui, les plans d'austérité annoncés par le gouvernement n'apporteront pas la solution à cette crise. «Il faut absolument une nouvelle politique», lance-t-il.
- Des recettes pétrolières en baisse et une balance commerciale déficitaire. L'Algérie risque de s'enfoncer encore dans la crise économique. Cette situation est-elle similaire à celle de 1986 qui avait précipité le pays dans une grave crise économique, sociale et politique ?
La situation d'aujourd'hui est pire que celle des années 1986. Pourquoi ? Parce qu'à l'époque, il y avait une baisse des prix du pétrole. Mais il n'y avait pas de problèmes concernant les capacités de production et d'exportation. Or ce que nous enregistrons, depuis 2006, c'est une baisse du volume des exportations qui a été amortie par une augmentation des prix. Mais depuis 2014, nous sommes entrés dans une nouvelle phase caractérisée par une décrue, à la fois, des quantités exportées et une baisse des prix.
Cependant, du point de vue de recettes, la situation d'aujourd'hui est similaire à celle des années 1986. A cette époque, les recettes des exportations des hydrocarbures avaient reculé de 40% et nous sommes presque au même niveau aujourd'hui. Mais le problème, cette fois-ci, c'est que les quantités exportées et les prix vont continuer à baisser encore. En termes de perspectives, pour résumer, la situation est plus grave aujourd'hui qu'en 1986.
- Donc tous les indicateurs passent au rouge actuellement. Quelle sera la situation du pays les mois à venir ?
L'Algérie a une très forte dépendance des hydrocarbures. Elle a également une très forte dépendance, dans sa consommation alimentaire, des importations. Même scénario pour ce qui est de la couverture des dépenses budgétaires ; car les recettes pétrolières arrivent en devise et au niveau de la Banque centrale, elles sont transformées en dinars pour partir au Trésor comme fiscalité pétrolière ou à la société qui a exporté comme recettes dans le chiffre d'affaires.
En ce qui concerne les capacités du budget à faire face à cette situation, l'argent qui est au niveau du Fonds de régulation des recettes (FRR) permet de couvrir le déficit de 2015 et celui de l'année 2016. Mais dès 2017, on aura un très sérieux problème de couverture des dépenses. Et là, ce n'est pas la politique d'austérité qui résoudra le problème. Celle-ci ne marchera pas.
La solution sera dans la rationalisation des choix budgétaires et des dépenses. S'agissant des capacités d'importations, avec un prix du pétrole autour de 60 dollars le baril, nous n'aurons pas de problème pour les quatre prochaines années. Au-delà de cette échéance, il faut trouver d'autres ressources, car il est impossible de faire face à cette situation, d'autant que nous avons aussi la dépendance alimentaire, puisque nous importons près de 75% des calories que nous consommons.
- Comment les prix du pétrole pourront-ils évoluer ?
Il y a, à travers le monde, une rationalisation de la consommation d'énergie d'origine fossile. Donc, la demande va baisser juste par le fait de cette rationalisation. En plus, si demain, les problèmes du Moyen-Orient seront plus ou moins réglés, on aura le retour sur le marché pétrolier de l'Iran, de l'Irak, de la Libye et peut-être même la Syrie.
Nous allons nous retrouver, ainsi, avec une offre très importante face à une demande qui sera toujours en baisse. Alors, de mon point de vue, les prix n'évolueront pas au-delà de la barre de 60 à 70 dollars au maximum. Donc, il faut absolument une nouvelle politique. Et pour moi, la nouvelle politique c'est le changement de tout le système de gouvernance, pas seulement l'adoption des politiques par la gouvernance actuelle. Cela ne marchera pas, car si on n'a pas pu trouver des solutions pendant 15 ans, on doit le faire dans les quatre ou cinq années à venir.


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