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Patrimoine
Complainte d'une médina oasienne qui se meurt
Publié dans El Watan le 11 - 09 - 2006

N'a-t-on pas remarqué des articles de presse publiés épisodiquement par EI Watan et El Khabar rapporter la décrépitude outrancière dans laquelle se trouve l'oued de Bou Saâda, documents photographiques à l'appui ? Doit-on recourir à Green Peace comme certains seraient tentés de le faire pour trouver des remèdes à nos maux ? N'a-t-on pas invité à cor et à cri la société civile à s'impliquer dans la gestion de la cité ? Cette complainte serait-elle ténue pour être inaudible aux différents départements ministériels concernés ?
Les départements de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de l'Agriculture, des Ressources en eau, de la Culture, du Tourisme et enfin celui en charge des Collectivités locales, n'ont-ils pas une revue de presse ? Ce support documentaire n'est-il pas l'outil privilégié pour s'informer des pulsions d'une société en perpétuelle sollicitation ? N'est-il pas le réceptacle d'une foule d'informations que les us administratifs éludent souvent par mégarde ou par réserve disciplinaire ? Ce mirador dominant doit permettre de répondre sereinement à des questionnements pour lesquels certains élus locaux ont failli, soit par mutisme soit par indigence communicative. N'a-t-on pas encore saisi toute la problématique de cette cité plusieurs fois centenaires, bâtie au lendemain de l'exode musulmane après la Reconquista espagnole du XVe siècle ? Dans son étude sociologique Cultures oasiennes, Youcef Nécib sociologue et anthropologue faisait préfacer son ouvrage par De Santos de l'université de Sao Paulo. Se peut-il que l'on connaisse mieux la cité au Brésil que dans le pays où elle se trouve ? Paraphrasant Hérodote, l'auteur disait que si l'Egypte est un don du Nil, Bou Saâda serait le don de l'Oued. Slimane Ben Rabéa transfuge de Séguia EI Hamra, cofondateur de la Médina avec Sidi Thameur Ben Ahmed El Fassi, aurait acheté les berges de l'oued de la tribu autochtone des nomades pasteurs des Bédarna, pour implanter le premier noyau humain sédentaire. Il inaugurait ainsi le savoir- faire agraire dans cette contrée steppique. Que d'efforts opiniâtres pour vaincre la roche, que de terre arable transportée à dos de baudet, de chameau et de mulet. Que de murs élevés à l'effet de contrôler les crues de l'oued impétueux qui dévale d'EI Hamel l'ascétique, que de génie hydraulique pour la partition communautaire de l'eau d'irrigation, que de victimes emportées par les flots. Après la colonisation, le célébrissime Ferrero implantait son moulin qui devenait emblématique pour le tourisme colonial. Quatre autres moulins allaient moudre le grain pour une multitude de générations. Le roseau et le bois du laurier rose offriront pour longtemps la matière première pour l'artisanat. La palme, le tronc et la batte du palmier intrants aux multiples usages, proviendront des jardins longeant l'oued. Le Saf Saf, promenade champêtre des écoliers et des familles, offrait les olives automnales du jardin communal et le coquelicot printanier. La maisonnette du jardin était la résidence d'été des citadins agropasteurs. Caractère nulle part ailleurs rencontré. Le travail de la laine couvrait la froide saison. Qu'en est-il maintenant ? Seul le laurier rose lutte vaillamment contre les eaux noirâtres et putrides. De temps à autre, le croassement guttural d'un crapaud nous rappelle qu'il y avait jadis une faune aquatique. Le têtard, la libellule, le serpent d'eau, le mulet et la carpe ont quitté depuis longtemps les lieux. La main dévastatrice de l'homme moderne est passée par là. Les chemins muletiers dégoulinent de détritus et d'exutoires sauvages. Les villas cossues sur les berges vomissent leurs relents de matière organique nauséabonde. De lointains visiteurs nostalgiques de l'oued, sous le choc, se ravisent et rebroussent chemin s'illusionnant de s'être trompés de lieu. Pour qui sonne le glas ? Pour un petit paradis situé à quelques heures de la capitale. La cité du bonheur était appelée il n'y a pas si longtemps, l'oasis d'Alger. Les jeunes qui ont pris conscience de l'enjeu sont universitaires, lycéens, artisans et beaucoup sans travail, s'intéressent au legs de leurs ancêtres qui ont fait d'une terre réputée aride une oasis de bonheur. Les autorités administratives et électives locales ne peuvent, à elles seules, venir à bout de cette déferlante démographique, qui a caractérisé la cité depuis deux décennies. La paupérisation de larges franges de populations qui vivaient du pastoralisme traditionnel obligeait ces dernières à se réfugier dans ce centre urbain, où elles pouvaient s'assurer un seuil minimum de subsistance. N'y a-t-il pas de cellule de communication dans les départements ministériels cités plus haut, pour apporter quelques réponses, mêmes parcellaires au ressac de questions que se pose épisodiquement cette population désemparée, à la recherche de ces repères culturels ? Il ne s'agit plus de devenir économique mais de la survivance d'une identité locale en jachère.
L'auteur est Cadre de l'administration


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