Les habitants de la capitale sortent de plus en plus la nuit. Les nouvelles réalisations dédiées à la villégiature et à la détente favorisent cette tendance, notamment durant le mois sacré du Ramadhan. Dès la rupture du jeûne, les familles se ruent sur les jardins publics, les esplanades et les lieux de concerts. A Rouiba, c'est le jardin botanique récemment ouvert au public qui est chaque soir pris d'assaut par les familles. L'endroit a été impeccablement réaménagé. Entre les pelouses carrées, des allées verdoyantes permettent aux adultes de déambuler tranquillement et aux enfants de s'adonner aux jeux. «Le jardin a été fermé des années durant. Les autorités locales se sont montrées incapables de gérer et de suivre les travaux de réaménagement qui ont accusé un énorme retard. Maintenant que le jardin est ouvert, les familles peuvent profiter amplement des commodités que cet espace leur offre», confie un habitant de Rouiba. Dans l'est de la capitale, d'autres lieux sont fréquentés par les noctambules. A El Marsa, ce sont les falaises surplombant la mer qui sont chaque soir envahies par les visiteurs. Des aménagements ont été réalisés tout au long de cet escarpement naturel. Les familles s'installent sur les bancs et profitent de la vue que leur offrent les berges. Outre ces endroits, la Promenade des Sablettes est le lieu le plus fréquenté par les familles. En plus des concerts de musique qui sont organisés chaque soir, la Promenade des Sablettes offre la possibilité aux visiteurs de se détendre entre un espace glauque et l'air marin qui souffle continuellement sur les grèves. Certains visiteurs en ont fait leur deuxième foyer. A partir d'une certaine heure de l'après-midi, des familles entières s'affairent à préparer les tables et à poser le couvert. Elles ont pris habitude de rompre le jeûne dans cet endroit féerique et de passer toute la soirée jusqu'au s'hour. Ce n'est que très tard la nuit qu'elles rallient leur maison. «Nous rompons le jeûne dans le jardin. Nous n'hésitons pas à ramener tout ce dont nous avons besoin pour le f'tour, y compris les tables et les chaises. Après le f'tour, nous passons des moments agréables en famille. Les jeunes peuvent assister aux concerts de musique qui sont donnés au niveau de l'esplanade, quant aux plus âgés ils peuvent siroter un thé sur la pelouse ou sous un palmier», raconte un chef de famille. Cependant, cette atmosphère familiale est altérée par la présence de plus en plus envahissante des vendeurs à la sauvette. Ces derniers sillonnent les allées de la promenade pour vendre des jouets. «Les pouvoirs publics ont dépensé beaucoup d'argent pour réaliser cette promenade, d'ou la nécessité de la préserver. Laisser ces jeunes marchands informels écouler leurs marchandises dans ce jardin va lui porter un grand préjudice», soutient un visiteur. Par ailleurs, durant les moments de grande affluence, les voitures qui accèdent au parking de la Promenade sont mal orientées par les agents de l'Egctu. Certains automobilistes, en s'acquittant des frais de stationnement, accèdent au parking et garent leur voiture comme bon leur semble, gênant parfois le passage aux autres automobilistes. Au moment de quitter le parking, des automobilistes peinent à trouver la sortie tant l'anarchie embrouille les issues. S'agissant de la sécurité, la Promenade des Sablettes est continuellement sillonnée par les agents de sécurité et les policiers qui parcourent les moindres recoins.
