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Chronique : Modus operandi pour sortir de la crise
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Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2015

C'est avec plaisir que je renoue le lien avec les lecteurs du journal après une interruption momentanée. Elle est due, en réalité, à un déplacement à l'étranger pour une série de conférences. Et, comme nous arrivons au terme de nos rencontres, il nous paraît judicieux de proposer, dans une vision prospective, des voies à emprunter afin d'émerger et de respirer un air moins vicié que celui qui nous imprègne. L'air de la religiosité aliénante est confiné sous la cloche des commentaires lénifiants et stupéfiants.
Le modus operandi, qui doit se mettre en place, pour sortir de la crise, aura à passer par trois phases essentielles : la première étant celle de ce qui a été désigné précédemment par «la transgression» avec toutes les implications qu'elle induit. La deuxième phase est celle qui voit l'application d'un concept appelé «le déplacement» dont nous nous proposons de passer en revue les grandes lignes aujourd'hui. Et la troisième, définie comme l'étape du «dépassement» sera explicitée demain.
En réalité, il s'agit d'une triade de portée épistémologique considérable que nous empruntons au regretté professeur Mohammed Arkoun, lui-même l'ayant reprise de son maître et ami Claude Cahen. Il s'agit effectivement d'un triptyque dont les volets sont des verbes à l'infinitif : transgresser, déplacer et dépasser. La transgression des tabous lève les inhibitions imposées quant à l'élargissement du champ d'étude et de recherche. Et s'il faut que l'investigation soit dévastatrice de l'amoncellement de toutes les fadaises et de toutes les impérities, il faudra y aller sans hésitation aucune. C'est même son but recherché.
Parce que, face au sacrilège suprême que sont les attentats contre la vie au nom de la révélation coranique, nous sommes en droit de vouloir comprendre, d'essayer de saisir et de cerner toutes les causes ainsi que les conséquences d'un tel détournement du message révélé qui se veut avant tout un enseignement d'amour, de bonté et de miséricorde. Pour cela, nous devons orienter les préoccupations des chercheurs et des islamologues vers la consolidation des assises de la connaissance au lieu de les voir courir après la confirmation de la croyance. Pour l'heure, ils veulent surmonter leurs inquiétudes devant la filiation des textes en corroborant leur authentification.
Or, il faut savoir «déplacer» l'étude du sacré vers d'autres horizons cognitifs et porteurs de sens et d'intelligence. Quand saurions-nous problématiser les questions relatives à la foi et à la croyance ? Pourtant Saint-Anselme de Cantorbéry (1033-1109) enseignait déjà fides quarens intellectum, la foi est toujours en quête d'intelligence. Sa parole entre en résonance avec l'aphorisme de la tradition islamique qui requiert que tout ce que l'entendement humain n'accepte pas n'est pas religion… toute la batterie de disciplines sera mise au service de cette compréhension intelligente de la foi au même titre que ce que firent les exégètes et les commentateurs de l'époque classique.
Ils surent tirer profit de l'état d'avancement des connaissances en leur temps et aiguiser en même temps l'outillage intellectuel qui fut à leur disposition. Pourquoi, alors avons-nous cryogénisé cette pratique ? Sachant que l'une des définitions de la théologie est l'intelligibilité de la foi mise l'épreuve du temps, outre discourir sur Dieu et tenir un logos sur le divin. Il en est de même pour nous de nos jours, l'islamologie a besoin de toutes les SHS, les sciences de l'homme et de la société, pour progresser sur des bases scientifiquement établies et faire comprendre intelligemment les problématiques de la foi et les caractéristiques de la croyance.
A l'université en contexte islamique d'assumer ses responsabilités et de jouer ce rôle. Ainsi, la sémiotique, l'herméneutique, la médiologie, l'historiographie, la philologie, la grammaire, la linguistique, l'anthropologie du fait religieux, l'exégèse moderne, la paléographie, la codicologie sont-elles autant de disciplines qui doivent concourir à comprendre le patrimoine religieux islamique.


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