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Béchar : Deux cent familles endurent l'exclusion
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Publié dans El Watan le 20 - 07 - 2015

Deux cents familles issues d'une même tribu vivent une exclusion totale à Boutbiga, un petit hameau rattaché à la daïra de Tabalbala, à 400 km au sud de Béchar.
Elles sont identifiées depuis longtemps comme étant les exclus du développement local en raison de leur isolement. Le hameau que la nature n'a pas privilégié, est lui même situé à 110 km de la commune de Tabalbala même s'il est vrai que la route menant à ces familles est carrossable.
Ses habitants pratiquent çà et là quelques activités agricoles vivrières et un maigre pâturage consistant en l'élevage de troupeaux de moutons et chameaux, principale ressource de ce petit bourg oublié.
Par ailleurs, on indique que si l'exécutif de wilaya a décidé de se pencher sur les préoccupations prioritaires de cette région profonde de l'Algérie et de multiplier les visites périodiques (deux en l'espace de deux mois), c'est probablement, dit-on, à cause de l'ampleur de la marginalisation et l'exclusion de ces agropastoraux sur tous les plans de la vie décente à laquelle aspire tout citoyen.
La commune de Tabalbala, l'une des plus déshéritée d'ailleurs de la wilaya, n'est pas en mesure de venir en aide à Boutbiga car elle même se trouve empêtrée dans des difficultés.
On ajoute que certains membres de l'exécutif de wilaya en découvrant, pour la première fois, l'état des plus déplorables de Boutbiga, étaient loin d'imager l'ampleur de la marginalisation de ces familles sur tous les plans et sont restés stupéfaits face à la misère endurée par ces éleveurs. L'unique acquis du hameau est sans doute la route carrossable qui relie Boutbiga à la route nationale sur une distance de 20 km sans pour autant briser le désenclavement.
Mais le plus urgent aux yeux de ces deux cent familles est la réalisation d'un réseau d'assainissement et celui de l'eau potable qui sont inexistants. Dans la plateforme revendicative figurent également en bonne place l'alimentation permanente en énergie du bourg alimenté jusqu'ici en gaz butane à partir de Tabalbala.
Des ruptures en gaz butane sont souvent signalées, ce qui met ces habitants dans une situation intenable en particulier pendant l'hiver sur ce plateau désertique où les nuits sont exceptionnellement glaciales. D'après notre source, les citoyens ont reçu de la part des autorités locales la promesse d'être raccordés au réseau de gaz de ville cette année en cours de réalisation.
Ces familles réclament aussi leur quota en matière d'attribution de logements ruraux, l'équipement du centre de soin et l'affectation permanente d'un médecin au lieu d'une visite programmée une fois par semaine.
Le hameau ne dispose pas d'école et une vingtaine d'enfants prennent au début de chaque semaine le bus de transport scolaire pour aller étudier à Tabalbala. Ces familles revendiquent la construction d'un établissement scolaire sur place pour éviter de se séparer de leur progéniture et plusieurs familles n'envoient plus, fait-on savoir, leurs enfants à l'école car elles n'admettent pas que leurs filles se déplacent à plus d'une centaine de kilomètres pour aller étudier, «violant» ainsi les traditions de ces nomades.
Dans la plateforme revendicative, ils sollicitent aussi la création d'une antenne administrative pour éviter les déplacements coûteux à Tabalbala. Enfin, cette revendication est suivie par une demande d'affectation d'une ambulance pour les évacuations lors des accouchements ou en cas de morsures de scorpions très fréquentes dans ces lieux désertiques.
L'ensemble des problèmes recensés et soulevés aux autorités locales et auxquels sont confrontés les deux cents familles de Boutbiga finiront-ils par être résolus pour atténuer un tant soit peu les souffrances indicibles des familles de ces éleveurs agropastoraux dans le cadre du développement local ?


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