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Abdelkader Chaou-Chanteur : Ad Ezzi Saa, un classique qui porte encore la touche
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Publié dans El Watan le 06 - 08 - 2015

Son thème philosophique sur le chaos qui accompagne la fin d'un cycle et l'espoir d'une régénération salutaire ainsi que sa mélodie spatiale en font une œuvre universelle.
L'artiste prolifique a été contraint à l'exil mais, pour cette chanson-là, il a dû puiser, y compris pour la musique, dans le plus profond de la mémoire collective. Il y a, à titre illustratif, la version particulièrement intéressante de Hocine Boukella (alias Cheikh Sidi Bémol) enregistrée dans l'album Thalweg au début des années 2000.
C'est sans doute en se basant sur cette interprétation que la chanteuse montante Samira Brahmia l'a reprise avec sa superbe voix et en s'accompagnant de sa guitare. Plus récemment, c'est une version au piano qui est proposée par Stina de la lointaine Finlande.
Cependant, c'est la première version (peut-être oubliée aujourd'hui), datant de la fin des années 1970 et du début des années 1980, qui a imprimé à cette œuvre son cachet d'aujourd'hui. Le mérite revient au groupe Djurdjura, un trio de femmes qui avait un immense succès durant cette période.
En l'écoutant aujourd'hui, cette ancienne version n'a pas pris une ride et les arrangements musicaux, qui ont été pensés à l'époque pour accompagner le chant, étaient sans doute avant-gardistes. Pour preuve, le thème a été introduit près de 20 ans après dans le film La montagne de Baya, de Azzedine Meddour, pour accompagner les images d'un rituel très ancien. Ad Ezzi Saa version Djurdjura, toutes proportions gardées, peut être comparée à ce que fera plus tard la chanteuse irlandaise Enya avec sa voix imprimée sur des fonds musicaux recherchés.
Les capacités vocales du trio de femmes algériennes sont impressionnantes et elles le prouvent dans le titre Azzemour, une polyphonie exclusivement vocale contenue dans le même album (Ayemma, le troisième après Asirem et Printemps).
Ce chant de travail, qui consacre l'enracinement à la terre symbolisé par l'olivier, est sans doute inspiré des cantiques de Taos Amrouche. Le groupe a par ailleurs et durant la même période prêté sa voix à Alan Stivall pour sa Symphonie celtique Tir Na Nog (album datant de 1979).
Le genre s'y prête. Connues à l'époque pour leur engagement en faveur de la condition féminine, les femmes de Djurdjura se sont aussi beaucoup intéressées à la condition des immigrés, notamment de la première génération. D'où l'intérêt porté à l'œuvre de Slimane Azem et le choix porté sur cette chanson atemporelle.
Contrairement à beaucoup d'autres chanteurs qui ont fait carrière en France, Djurdjura a été pendant très longtemps ignoré par la télévision et la scène algériennes. Fondatrice, Djouhra a sans doute raison de se revendiquer aujourd'hui parmi les pionnières de la World-Music au temps où ce concept n'était pas encore bien assimilé. En effet, une très grande richesse caractérise le parcours musical de ces femmes qui mêlent chants antiques, folklore, classique, musiques contemporaines, etc. L'intro dramatique au violoncelle suivi d'une touche au luth oriental dans Le roi du balai est significatif des mélanges des genres dans une harmonie parfaite. Revenue aujourd'hui pour une petite tournée, «Djura», qui s'est depuis longtemps séparée du trio original, ne peut sans doute pas à elle seule recréer l'ambiance de ces années-là, une reconnaissance peut-être tardive.


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