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Le nouveau défi des qataris
Doha. l'industrie touristique
Publié dans El Watan le 12 - 08 - 2015

Doha (Qatar)
De notre envoyé spécial
Certes, le gaz et le pétrole rapportent des ressources importantes pour le pays. Le Qatar a largement dépassé l'Algérie en matière de développement économique. Les qataris ont préservé leur patrimoine matériel et immatériel, leur culture bédouine, mais ils se sont attelés à se projeter vers le futur pour faire partie des nations modernes.
Un diplomate algérien rencontré à Doha nous avoue : «Les responsables qataris ont conçu et mis en place une stratégie de développement économique, financier et social ; ils savent où ils vont. Ils sont arrivés aujourd'hui naturellement à défier les grandes nations de la planète, enchaîne-t-il, bien que le nombre de leur population ne dépasse pas celui d'une ville algériene, alors que la superficie du pays avoisine les 11500 km2», conclut-il.
En cette fin du mois de juillet, une journée ne suffit pas pour se balader ou bien visiter la capitale, Doha. Cette capitale fascine et suscite l'émerveillement d'une personne en transit dès le premier regard.
La chaleur de la journée ne semble pas constituer une entrave pour animer les activités touristiques. Les plages propres qui se succèdent le long de la Corniche de Doha sont désertées.
Le pic de la température oblige les personnes à se diriger vers les hôtels pourvus de toutes les commodités, y compris d'immenses piscines. De passage dans un superbe hôtel implanté à Katara, les piscines sont déjà investies par les familles ; certaines femmes portent le hidjab, d'autres le nikab, d'autes des jean's ou des vêtements courts.
Inutile d'évoquer l'envoûtante architecture externe et interne de cette infrastructure touristique. La propreté des lieux est incroyable. Le plus frappant encore, c'est la disponibilité et le professionnalisme du personnel mixte, de surcroît patient, jeune et souriant.
Ambiance cosmopolite
Le visiteur est pris en charge dès ses premiers pas aux alentours de l'hôtel avant de pénétrer à l'intérieur. Les femmes en hidjab descendant de leurs luxueuses voitures sont accueillies par de jeunes asiatiques et échangent des mots en anglais, les autres en tenue soft d'été, parfaitement bronzées, dont certaines sont accompagnées par des hommes, tout ce beau monde se croise et se salue à l'intérieur de ce superbe complexe touristique. 
Le débat sur les bikinis ne se pose même pas. Femmes, jeunes filles et hommes sont totalement libres d'envelopper leur corps comme ils l'entendent. L'indifférence des regards est encore plus frappante. Même les femmes entièrement enveloppées sous leurs hidjabs noirs et
nikabs parlent en anglais et communiquent à l'aide de leurs téléphones portables très sophistiqués.
Tout le monde est à l'aise.
La langue française demeure absente au Qatar, elle n'est même pas un moyen de communication. Tous les commerçants parlent en anglais au Qatar.
La géométrie des piscines de l'hôtel est variée. Les jeunes et les couples ont l'embarras du choix pour faire trempette. Certaines piscines sont dotées des cascades. Des yachts luxueux sont accostés à proximité de la petite plage de l'hôtel. Un bar est érigé au milieu de l'une des piscines de l'hôtel. Des jeunes filles en bikini et bien bronzées éclatent de rire en sirotant des boissons fraîches. Assises sur des chaises sous l'eau, elles paraissent joyeuses à travers leurs regards.
Le serveur en tenue de travail se met au service de ses clients. Son collègue s'occupe des grillades. Il attend lui aussi sa clientèle. Les Asiatiques sont très nombreux, de surcroît polis.
Des Allemandes, des Françaises et des asiatiques, belles et bien habillées, utilisant uniquement le micro-ordinateur, se mettent rapidement à la disposition des visiteurs et visiteuses pour les informer ou prendre en charge leurs réservations dans cet hôtel. C'est le même réflexe que nous avons pu observer lors de chacune de nos haltes dans les palaces qataris. La sécurité et la propreté des lieux demeurent présentes depuis l'accès jusqu'à la sortie de l'hôtel.
L'unique témoin de la métamorphose de ces espaces du quartier de West Bay de Doha devenus magiques en un laps de temps très court est incontestablement l'hôtel Sheraton.
En effet, la «révolution» des lieux avait été entamée à compter de 1998. Les gratte-ciel, les multiples tours très hautes avaient commencé à voir le jour à partir de la fin des années 90'. Les commerces, les hôtels, les multiples administrations, les logements pour habitation, tout a été incrusté à l'intérieur de ces hautes structures façonnées dans des architectures spectaculaires, de surcroît agréables à contempler.
THE PEARL (la perle)
Les axes routiers sont très larges, mais surtout propres. L'exploitation d'une superficie pour la rendre rentable à Doha n'est pas un vain mot. Tout est construit à la verticale, même le sous-sol est intelligemment utilisé à Doha. Le Qatar a jalousement préservé ses traditions et sa culture dans son développement. Il n'en demeure pas moins que le visiteur se rend compte que le traditionnel et le moderne se conjuguent sans choquer personne, afin d'assurer la pérennité dans ce bout de territoire qui a les mêmes dimensions qu'une wilaya de notre pays.
La Perle (The pearl), encore un quartier luxueux créé ces dernières années et qui se situe dans le prolongement de Katara. Les séries d'espaces verts agrémentent l'environnement, des locaux commerciaux sont fréquentés par une clientèle mixte, au moment où d'autres touristes occidentaux et certains qataris se dirigent vers le port.
Retour au mall de City Center de Doha pour se reposer dans la fraîcheur. C'est une véritable ruche. Les arômes des marques de café caressent les narines des passants et des passantes qui peuvent s'attabler à l'une des terrasses qui se trouve dans l'un des cinq étages de ce mall agréable, dans lequel il est facile de rencontrer des stars.Les groupes de touristes sagement assis sur les marches à l'entrée de ce gigantesque centre commercial sous la fraîcheur attendent le départ vers une autre destination. Le respect des horaires est strict au Qatar. Nous avons «consommé» déjà le début de l'après-midi.
Il est temps de prendre le chemin dans le sens opposé pour se rendre à Sealine Beach. Un trajet étrangement similaire à celui qui relie Djelfa à Ghardaïa, sauf que la distance ne dépasse pas 72 km. Des panneaux le long de la route indiquent aux automobilistes qu'ils ne sont pas seuls sur la route, et tout le monde observe le code de la route.
En cas de dépassement dangereux, de non-respect de la vitesse, ou d'oubli de la ceinture de sécurité, ou encore d'utilisation du téléphone portable, le conducteur du véhicule est flashé. Immédiatement grâce à l'utilisation des technologies, le conducteur reçoit un SMS confirmant le délit et la forte amende à payer. Il n'y a pas de gendarmes cachés derrière un tournant ou dissimulés derrière un arbre ou un poteau le long de la route pour arrêter et verbaliser le conducteur, comme ce qui se passe chez nous.
Un grand projet du port Hammad
La technologie est très utilisée au Qatar. Cela s'est traduit au niveau des administrations où chacun ne se plaint pas des entraves bureaucratiques, y compris nos compatriotes qui reconnaissent que l'administration est inflexible avec la réglementation, chacun selon ses besoins sera satisfait dans les temps impartis. Des radars moins «méchants» avertissent les conducteurs en les invitant à réduire la vitesse, tout en leur précisant celle qui est affichée leur véhicule.
A notre gauche, un grand projet relatif à la construction du port Hammad, après la ville de Messaied est en cours de travaux. Il paraît immense. Le Qatar réalise ce port qui sera déterminant dans les activités économiques de son émirat dès sa mise en exploitation. Encore une autre ressource pour le pays. Des touristes à dos de chameau se baladent au pied des dunes, à proximité de l'immense plage de Sealine. La mer est légèrement agitée.
Des jeunes descendent de leur véhicule est se débarrassent de leurs abayas blanches pour aller directement se rafraîchir. Un camp de regroupement d'hiver du Comité olympique du Qatar se trouve en face du complexe touristique de Sealine Beach. Celui-ci propose des packages pour des séjours dans des villas, des chalets et dans des chambres.
Piscine, services divers et activités culturelles sont proposés aux vacanciers qui veulent fuir les gratte-ciel. Bien entendu, toutes les commodités existent pour rendre le séjour des touristes agréable. Le volet inhérent à l'alimentation continue en électricité et en eau ne se pose pas. Les mosquées sont toujours présentes à proximité des lieux où se trouvent les touristes.
Des tentes plantées dans le sable sont équipées de salons et sont dotées de citernes à eau. La culture bédouine est incontournable au Qatar. Des touristes anglais discutent avec des qataris enveloppés dans leurs tenues traditionnelles. Ils négocient le prix pour effectuer des raids sur les dunes.
Du thé est offert gracieusement aux touristes. L'ambiance est parfaite. A l'horizon se profilent les signes de la nuit. Retour vers le musée des Arts islamiques le long de la Corniche de Doha. Encore un joyau architectural érigé sur l'eau.
Une allée plantée d'une multitude de palmiers et des lumières illuminent cette infrastructure culturelle qui abrite des objets et des collections ayant appartenu aux très anciennes civilisations. Elle est éblouissante dans sa conception, y compris son design à l'intérieur. L'architecture des escaliers laisse pantois le visiteur.
SOUK WAKIF
L'employé sympathique parle anglais. Au fond, une cafétéria fréquentée par des hommes de culture et des visiteurs suscite l'inspiration. Assis sur un fauteuil, derrière la fenêtre, c'est la vue directe sur la mer. Les navires de pêche défilent. Le marché de poissons qui se trouve juste sur le quai s'invite dans le mouvement du voyage afin d'attirer les touristes.
Des pans du musée national du Qatar en cours de construction apparaissent déjà. Ces structures, visibles à partir de la route, se révèlent avec leurs formes qui déroutent, mais surtout illustrent la qualité de cette magnifique œuvre du secteur de la culture qui boostera encore plus le tourisme.
En s'arrêtant sur le parking de Souk Wakif constitué des trois niveaux en sous-sol, on se rend compte que les responsables ont tenu compte de la récupération des surfaces qui seront utilisées à d'autres fins. Quatre ascenseurs climatisés sont constamment occupés par les visiteurs. Les toilettes publiques sont très propres.
Des employés aux aguets sont là pour orienter poliment les visiteurs. Des touristes utilisent le GPS pour se rendre vers leurs destinations. Des ampoules sont placées au-dessus de chaque place de stationnement de véhicules dans les sous-sols du parking. Les automobilistes sont informés de la disponibilité d'une place selon la couleur dégagée par les petites ampoules (verte, ou rouge, ndlr).
Souk Wakif, encore une destination naturellement incontournable pour les centaines de milliers de touristes. Les caméras scrutent discrètement les passants.
Des personnes portant un gilet orange poussant leurs brouettes servant de moyen de transport pour alimenter les magasins et livrer les marchandises.
D'autres vêtus d'un gilet d'une autre couleur ne s'occupent que du ramassage des emballages ou des papiers abandonnés par des enfants. Bien que ce quartier a été construit durant ces dernières années par l'Etat du Qatar, son caractère traditionnel a été préservé.
En se baladant dans les entrailles de Souk Wakif, les senteurs des produits de l'artisanat de plusieurs pays, y compris ceux du Qatar, créent une atmosphère particulière. Les climatiseurs équipés de petits tuyaux pour rafraîchir l'air sont installés au niveau des terrasses.
De l'air humide est aussi propagé par des vaporisateurs attachés aux ventilateurs. Tous les moyens sont bons pour créer une atmosphère supportable pour les touristes qui désirent consommer leurs repas ou consommer des crèmes ou des boissons rafraîchissantes aux terrasses.
A l'intérieur des restaurants, c'est la fraîcheur assurée.Soudain, dans la nuit, un groupe de femmes enveloppées sous des hidjabs aux couleurs différentes chantent en chœur des chansons du terroir qatari. Leurs visages sont dissimulés par des masques en cuir. Bendirs et mégaphones sont utilisés pour suivre le rythme. Les touristes immortalisent ce défilé traditionnel furtif des femmes qataries. Une galerie d'art est animée par la présence des artistes plasticiens.
Asiatiques, américains, Européens et arabes prennent des photos des œuvres produites par les hommes et femmes artistes peintres de cette galerie d'art. Un restaurant appartenant à un Iranien est pris d'assaut par des familles et des touristes de toutes nationalités.
Dans un autre quartier, au boulevard de la Victoire, constitué d'une multitude de restaurants, une variété de gastronomies est proposée, en l'occurrence turque, afghane, libanaise, helvétique, française, anglaise, américaine, marocaine, tunisienne, portugaise...
Une manière d'enrichir le voyage au Qatar à travers les arts cullinaires des autres pays. Le patrimoine culturel et artisanal algérien n'a malheureusement pas daigné nous croiser durant notre périple.
L'éclairage du jardin Aspire est assuré par la production des panneaux solaires. Des variétés d'arbres, un grand lac, une cafétéria construite à l'aide de matériaux naturels, des haut-parleurs dégagent les chants des oiseaux, des ateliers pour faire quelques exercices physiques après un footing sont plantés sur le gazon. Des pistes traversent les espaces verts. La tour «Torche» qui s'élance vers le ciel à l'aide de ses faisceaux lumineux bleus oriente les visiteurs.
On évite le mall «Villagio» pour se rendre vers la Corniche de Doha. Dans l'obscurité, les joggeurs et joggeuses se croisent. La circulation des véhicules ne semble pas faiblir. Des familles se dirigent vers les péniches entièrement construites en bois afin d'effectuer une balade en mer. Des tourtereaux dispersés au milieu de ce décor nocturne paraissent apaisés.
Les tours «s'amusent» avec leurs lumières au milieu de l'obscurité et offrent une ambiance féerique. Les luxueux hôtels accueillent les fêtards.
Les employés (hommes et femmes) élégants et polis de ces infrastructures touristiques à West Bay Doha s'apprêtent à accueillir les clients et les touristes, nationaux et étrangers, qui avaient choisi d'achever leur nuit aux rythmes proposés par des D.J professionnels et les cadences des lumières tamisées jusqu'à l'aube.
Sous la tour, de très fines gouttes d'eau mouillent nos cheveux. En regardant le sommet de cette haute tour en verre, nous observons une dizaine d'hommes «araignées» attachés aux cordes. Ils arrosent les vitres et les nettoient. Les façades des tours sont continuellement entretenues afin de rendre les façades vitrées des gratte-ciel rayonnantes de jour comme de nuit. Un jeune motard s'exhibe en pleine rue dès que le feu est passé à la couleur verte. Les femmes seules déambulent la nuit.
Les joggeurs et les joggeuses de la Corniche
Les jeunes aussi. Point d'agressions verbales ni physiques. L'autre sujet qui mérite d'être évoqué c'est l'aéroport. Nous ne pouvons même pas comparer l'aéroport d'Alger à celui de Doha. Ce dernier a été bien conçu pour accueillir les millions de passagers sans provoquer les désagréments. La fluidité dans cet aéroport international contribue à intégrer le touriste dans un circuit qui lui permet de se préparer à passer un séjour agréable.
Au Qatar, on ne parle pas de capacité d'hébergement en évoquant le nombre de lits. En effet, au Qatar on parle à présent de la disponibilité de 12 000 chambres qui sont classées dans les catégories situées entre les 3 et 5 étoiles. Les hôtels palaces sont très nombreux, alors que la construction des projets d'autres complexes touristiques haut standing est déjà lancée.
PARADIS ARTIFICIEL
Parallèlement à la réalisation des espaces culturels, sportifs et touristiques, l'Etat du Qatar avait lancé le projet de construction d'une ligne ferroviaire. Ce projet est en cours. Il n'a même pas entravé la circulation des véhicules à Doha. Le Qatar avait déjà érigé une île artificielle au large de la Corniche de Doha.
Cette dernière est pourvue de toutes les commodités pour attirer les touristes. «Au lieu de se rendre aux Seychelles ou aux Maldives, nous dira un compatriote, vous n'avez qu'à vous rendre dans cette île à bord d'un navire, vous atteindrez cette île au bout de 25 minutes de navigation et vous aurez encore la paix», conclut-il.
Quand les responsables de cet émirat ont décidé de promouvoir et développer l'industrie touristique de leur pays, ce n'était pas une vue d'esprit. Ils sont passés à l'acte pour permettre de capter les flux de touristes du monde entier.
Contrairement à notre pays qui évoque le développement du secteur du tourisme depuis les années, nos responsables qui se sont succédé depuis des décennies à la tête de l'autorité centrale de ce secteur économique créateur de ressources et des emplois se contentent d'établir des constats et de rappeler les difficultés. Les Qataris ont largement dépassé l'Algérie.
En 2015, les responsbles du secteur du tourisme à tous les niveaux en Algérie se plaignent des problèmes relatifs au déficit en matière de capacité d'accueil, à la faiblesse du niveau de la formation de l'encadrement des spécialistes dans le tourisme, l'absence d'un environnement favorisant les activités du secteur et leur épanouissement, les difficultés dans le foncier touristique. C'est toujours d'actualité. Le Qatar s'est donc engagé dans ce nouveau défi : l'industrie touristique.
Aujourd'hui, il a les capacités pour rivaliser avec les destinations mondialement fréquentées par les dizaines de millions de touristes.
L'Algérie avec ses territoires paradisiaques, notamment son Sahara aux paysages lunaires, les variétés du décor de ses Hauts-Plateaux et son littoral étouffé par le béton et une multitude d'incohérences, accuse un très énorme retard et n'arrive même pas à se libérer de ses éternels problèmes bureaucratiques.
L'utilisation intelligente des technologies dans la gestion de ses activités, la bonne éducation du peuple du Qatar, l'amour que les qataris portent à leur pays, le recrutement des élites des diverses nationalités et différentes religions pour son économie, l'exploitation rigoureuse de ses espaces pour optimiser les rendements, autant d'hypothèses qui se présentent pour cet émirat, à l'instar de l'autre voisin du Golfe, qui continue à travailler nuit et jour, (les chantiers ne s'arrêtent pas, ndlr), afin de se projeter en toute confiance vers des horizons meilleurs, même si les cours du pétrole dégringolent.
Il a su dépenser l'argent de ses hydrocarbures au profit de son peuple. Cet émirat, faut-il le préciser, est un exemple, comme nous l'indiquent nos interlocuteurs, dépités par ce qui se passe dans leur pays. Un état des lieux qui provoque des regrets chez nos compatriotes.
Cette balade nous a permis de découvrir quelques richesses de Doha et ses environs ; pourtant le thermomètre a fortement grimpé et les activités n'ont pas été interrompues. Le miracle qatari n'a rien à envier aux miracles allemand et japonais qui avaient eu lieu après la fin de la seconde guerre mondiale.


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