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Saipem réclame un milliard d'euros à Sonatrach
La filiale de l'Italienne Eni a sollicité l'arbitrage de la CCI
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2015

Saipem Contracting Algeria SPA et l'entreprise mère Saipem SPA ont déposé contre Sonatrach trois demandes d'arbitrage auprès de la CCI, dont le siège est à Paris.
L'une de ces requêtes remonte au 15 mai 2015 pour réclamer à Sonatrach 7 339 038 euros et 605 447 169 dinars plus les intérêts cumulés. Le partenaire italien estime «illégale» la pénalité de retard qui lui a été infligée à cause de la prolongation du délai de finalisation du projet de construction du gazoduc reliant Hassi R'mel à Arzew, connu sous le nom de LZ2.
Le marché relatif au gazoduc Hassi R'mel-Arzew avait été conclu entre les deux groupes le 5 novembre 2007. L'autre demande d'arbitrage, qui voit Saipem réclamer au groupe pétrolier algérien 580 millions d'euros, concerne le contrat signé le 22 mars 2009 entre Sonatrach, First Calgary Petroleum LP et Saipem pour la construction d'une unité de traitement du gaz dans le champ MLE. En tout, Saipem réclame à Sonatrach et à First Calgary Petroleum 898,5 millions d'euros.
La troisième requête présentée par Saipem à la CCI concerne la réalisation d'une usine pour l'extraction des liquides des gaz associés à Hassi Messaoud et de séparation d'huile (projet LPG), projet signé le 12 novembre 2008 entre Sonatrach et Saipem, qui réclame à présent à son partenaire algérien 171,1 millions d'euros pour, entre autres, la majoration des coûts de réalisation et le retard de paiement des factures.
Les audiences pour trancher cette affaire se tiendront en octobre 2016. La société italienne de services pétroliers est dans une très mauvaise passe et cet argent serait une bouffée d'oxygène pour sa caisse en difficulté, puisqu'elle a enregistré des pertes évaluées à 920 millions d'euros durant le premier semestre de l'année en cours. Saipem a annoncé récemment le licenciement de 8800 employés d'ici 2017.
Même si ses dirigeants se cachent derrière le prétexte de la baisse du prix du pétrole, les soucis de Saipem ont véritablement commencé au lendemain du scandale des pots-de-vin versés aux responsables algériens. C'est pourquoi le service juridique de la compagnie a eu carte blanche pour récupérer des fonds partout dans le monde où cela lui serait possible. Et il semble que Sonatrach, ayant prêté le flanc par une application pas très blindée de la clause des pénalités de retard et n'ayant pas négocié rigoureusement les possibles majorations des coûts des projets, sera la première victime.
Une vache à traire qui, après avoir concédé, dans des conditions douteuses, plus de 11 milliards d'euros de marchés en trois ans (entre 2007 et 2011) pour un total de huit projets à la société italienne, n'a pas fini de payer les conséquences d'une gestion improvisée et désastreuse de ce dossier. Obligée de nommer des avocats de dimension internationale pour faire face à ceux de Saipem, Sonatrach avait jusqu'au 7 et au 14 septembre pour déposer sa réplique auprès de la CCI concernant deux demandes de Saipem.
Et si l'entreprise italienne joue la transparence après les scandales qui l'ont éclaboussée et ont fait chuter son titre en Bourse (l'action est passée de 40 à 9 euros en quelques mois), le groupe algérien continue à pratiquer la politique de l'autruche. Ainsi, Saipem, dans son rapport relatif au bilan 2014, fait état à ses actionnaires de sa situation financière en Algérie et cite deux comptes bancaires bloqués totalisant 87 millions d'euros liés à la gestion des projets GK3 et ML2, ainsi qu'un crédit commercial arrivé à échéance d'un montant de 52 millions.
Par contre, la valeur des projets en exécution s'élève à 154 millions d'euros et celle des garanties sur les projets en cours de réalisation est estimée à 546 millions d'euros. Tout cela ferait partie des 800 millions d'euros que Saipem promet de récupérer à travers le monde. Inutile d'ajouter que la bagatelle de presque un milliard d'euros que Saipem compte arracher à Sonatrach serait une bénédiction du ciel. L'Etat italien (principal actionnaire de ce groupe), très inquiet du futur de Saipem, compte renforcer son capital à travers le Fonds stratégique italien pour la sauver de la banqueroute.


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