Comme dans toutes ses confrontations avec le peuple palestinien, Israël ne tolère aucune forme de résistance. Face à tous les mouvements de Palestiniens revendiquant leurs droits, les Israéliens ont toujours pris des décisions et des mesures extrêmes, sans se soucier du droit international, de l'éthique ou de la morale. Israël recourt systématiquement à la violence extrême qui se solde par des massacres. Pour casser le soulèvement palestinien dans les territoires occupés, Israël a donné carte blanche à sa machine de guerre. Le but est de faire comprendre aux Palestiniens qu'ils ne peuvent résister et qu'ils doivent accepter leur sort de peuple dominé sans réagir ni même crier leur douleur. Pour parvenir à ses fins, le gouvernement de Benyamin Netanyahu a donné hier des consignes à ses soldats, leur permettant l'élimination de tout Palestinien (homme, femme, adulte ou enfant) qui représente un quelconque danger. A El Qods, ville sainte au cœur du conflit actuel, les forces israéliennes ont commencé par exécuter des civils palestiniens dans les rues. Parmi les 30 Palestiniens assassinés depuis le début de la répression sanglante israélienne, rares sont ceux qui ont tué ou tenté d'éliminer des Israéliens. La majorité d'entre eux ont été exécutés froidement sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Cette explosion de violence à l'encontre de femmes, d'enfants et de jeunes Palestiniens innocents a suscité, mardi, une vague d'attentats anti-israéliens. Il en a résulté la mort de 3 Israéliens. Ces attentats étaient des actes isolés. Cependant, le cabinet sécuritaire israélien, que préside Benyamin Netanyahu, a sauté sur l'occasion pour prendre des mesures destinées à faire monter d'un cran la répression déjà terrible que subissent les Palestiniens depuis de longues années. Ces mesures, qui vont à l'encontre du droit international et des conventions de Genève, visent en réalité à vider, de ses habitants palestiniens, El Qods occupée et annexée par Israël en 1967. Le soulèvement populaire palestinien est d'ailleurs venu en réponse à l'entreprise flagrante des colons juifs et du gouvernement Netanyahu d'imposer une nouvelle réalité sur l'Esplanade des Mosquées. Les Israéliens veulent judaïser les lieux et y construire un temple juif à la place de la mosquée El Aqsa. Machine à tuer israélienne Le gouvernement israélien a ainsi décidé de renforcer les forces de police à El Qods par des unités de l'armée. Les quartiers palestiniens de la ville sainte ont commencé à être bouclés dès hier par des barrages militaires et policiers. Ils sont carrément destinés à asphyxier la population. L'occupant israélien a aussi ordonné la démolition immédiate des maisons d'auteurs d'attentats contre des Israéliens même s'il n'y a aucune preuve contre eux. Dorénavant, tout Palestinien tué dans la rue par les Israéliens sera considéré comme un… auteur d'attentats. C'est ce que l'on appelle un permis de tuer. Pour faire le plus mal à une population qu'ils n'ont pu faire plier ni par la force, ni par l'instauration de lourds impôts, ni par toutes les lois discriminatoires qu'ils ont promulguées, Netanyahu et son gouvernement, le plus à droite depuis la création de l'Etat d'Israël, ont décidé de retirer leur carte d'identité aux auteurs d'attentats et à tous les membres de leur famille. Ces cartes font office de permis de séjour. C'est clair, les Israéliens veulent pousser les Palestiniens d'El Qods à l'exil. L'autre décision prise par les Israéliens, qui est tout simplement inhumaine, consiste à enterrer les dépouilles de Palestiniens tués par son armée dans des cimetières spéciaux de l'armée. Poussés à l'exil Dans un communiqué publié hier, le gouvernement palestinien d'entente nationale a averti que «les décisions du gouvernement israélien contre les habitants d'El Qods provoqueront l'escalade et détérioreront davantage la situation sécuritaire». Il a expliqué que le but de ces décisions est «de rendre la vie impossible aux habitants d'El Qods et de les pousser à l'exil», en soulignant que cela constitue «une violation flagrante du droit international concernant le statut des Territoires palestiniens occupés et de la ville d'El Qods». Le gouvernement palestinien a en outre insisté sur le fait que ces mesures sont une guerre déclarée à l'identité palestinienne de la ville d'El Qods. Une guerre destinée à judaïser la ville, à éliminer son caractère authentique et à changer le statut régissant la mosquée El Aqsa. Le gouvernement palestinien a renouvelé, à l'occasion, sa demande à l'ONU de former une commission internationale pour enquêter sur les violations et les crimes commis par les autorités d'occupation contre le peuple palestinien. Il a également appelé la communauté internationale à «intervenir immédiatement pour mettre un terme à l'agression israélienne et répondre favorablement à la demande de fournir au peuple palestinien une protection internationale urgente». De son côté, le président Mahmoud Abbas, accusé par Netanyahu d'incitation à la violence contre Israël, a renouvelé le souhait de la Direction palestinienne de trouver un accord pacifique avec l'Etat hébreu. Pas sûr que les Israéliens, qui ne veulent aucunement la paix dans la région, répondent favorablement à son appel. C'est clair, Israël a décidé d'exterminer le peuple palestinien.