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Abecedarius
Plaidoyer en faveur d'une véritable rentrée littéraire
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2006

De ce côté-ci de la Méditerranée, l'automne a été, durant des siècles, une saison de choix aux yeux de ceux qui écumaient les mers. Leurs embarcations, poussées alors par des vents favorables, leur permettaient d'aller guerroyer un peu partout.
Il l'a également été pour ceux qui retournaient la terre, car, sauf cassure climatique, il a toujours coïncidé avec l'arrivée des premières pluies. Les choses de l'esprit, par contre, ne semblent pas avoir été en odeur de sainteté durant cette saison, tout particulièrement celles ayant trait à la production littéraire. Ailleurs, on le sait, la littérature, en cette même saison, fait peau neuve à travers les multiples publications qui sortent à la queue leu leu des imprimeries, et qui s'apprêtent aussitôt à faire le bonheur des lecteurs, des médias de différents calibres et, bien sûr, de ceux qui président aux destinées des prix littéraires. Chez nous, il faut le dire, nous avons pris l'habitude de vivre comme sur des îlots volcaniques, c'est-à-dire, sans grande chance de voir ceux-ci se rapprocher l'un de l'autre. Apulée (125-200) ne fait presque pas partie de notre patrimoine littéraire. Le monde latin l'a accaparé tout comme son compatriote saint Augustin (354-430). En bref, l'Algérie est saignée à blanc depuis l'Antiquité. Mohammed Dib, Kateb Yacine et autres grands auteurs algériens de langue française ont fait l'objet, dans certains milieux, de maintes campagnes de dénigrement. Pourtant, ils étaient pratiquement les seuls à faire entendre la voix de l'Algérie combattante. De nos jours, ce qui se publie sous la plume d'auteurs algériens, en Europe, au Moyen-Orient et dans notre pays, est assez conséquent, mais, malheureusement, fort mal connu du grand public. Certes, depuis que l'Etat a cessé de prendre en charge l'industrie du livre, les quelques maisons d'édition qui ont tenté de remplir le vide, continuent, courageusement, à relever le défi en dépit de la lourdeur des charges financières. La presse, quant à elle, fait son possible pour faire valoir les écrits littéraires et autres, même si, parfois, elle manque de professionnalisme. Face à cette débandade, l'Etat persiste et signe : je suis absent ! Comme si l'investissement au profit de l'esprit ne faisait pas partie de ses engagements ! Est-ce à dire que l'écrit, sous quelque forme qu'il se présentât, demeurerait encore, dans l'entendement de nos gouvernants, quelque chose de vraiment gênant, pour ne pas dire néfaste ? Nul besoin de citer des exemples dans ce domaine. Comment avoir le vent en poupe dans le secteur de l'édition d'une manière générale ? C'est là, à coup sûr, la question sempiternelle qui triture l'esprit de quiconque s'intéresserait aux productions de l'esprit. 35 millions d'Algériens doivent éprouver le besoin de s'exprimer d'une manière ou d'une autre, n'est-ce pas ? Parmi eux, il doit y avoir, inévitablement, des romanciers, des poètes, des critiques littéraires pour ne citer que ces catégories. Pourquoi donc s'en priver ? Pourquoi passer à côté de l'essentiel, de ce qui mettrait l'Algérie au diapason des autres nations ? La foire annuelle du livre, à elle seule, et en dépit de ce qu'elle apporte, est en deçà de l'espoir des hommes de lettres. Il s'agit, avant tout, de jeter les bases d'une véritable tradition en la matière. En d'autres termes, une rentrée littéraire, comme il est de tradition un peu partout, nécessite un engagement continu, direct ou indirect, de la part de l'Etat. En outre, cela suppose le développement d'un réflexe à l'approche de chaque automne. Le lecteur se mettrait alors au rendez-vous dès le début du mois de septembre. Les machines des maisons d'édition auraient déjà fini de tourner. La presse et les différents médias battraient alors le tambour pour l'émergence d'une nouvelle génération d'écrivains et de lecteurs. Une rentrée littéraire ne va pas sans l'attribution d'un véritable prix littéraire national par l'Etat lui-même, ou par une institution valable. Nous avons encore présent à l'esprit ce défunt Prix national des lettres de l'année 1964, ou, encore, certains prix littéraires qui ne vivent que l'espace d'un colloque ou d'une rencontre littéraire. Le récepteur, c'est-à-dire, le lecteur, le critique littéraire, le journaliste spécialisé dans les questions culturelles, les cinéastes à même d'adapter certaines œuvres pour la télévision ou le grand écran, ceux qui sont chargés de décerner des prix littéraires et autres auront, ainsi, la tâche de veiller au grain à l'approche de chaque rentrée littéraire. Faudra-t-il attendre encore longtemps avant de donner le coup d'envoi ?

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