Subissant directement les conséquences d'une exploitation anarchique des carrières d'agrégats au lieu-dit «Douar Kbouba», relevant de la commune de Oued Lili, les populations récidivent et tentent d'attirer, une fois de plus, l'attention du chef de l'exécutif et des responsables concernés sur les dangers pour la santé humaine, animalière et même l'impact sur l'environnement. La problématique reste inextricable et fait dire aux plaignants que «s'il n'existe pas de solutions à nos préoccupations qu'ils (les pouvoirs publics) se décident à nous déraciner de la terre de nos ancêtres mais en fournissant une alternative à même de nous permettre de survivre». Des propos graves qui renseignent sur le degré de vulnérabilité de ces populations qui endurent à leurs corps défendant les effets néfastes d'une gestion des carrières loin des normes. Nos interlocuteurs, dans une lettre adressée au wali, font savoir qu'«en dépit de l'interdiction de ce genre d'activité en zone d'habitation, rurale dans le cas d'espèce, la situation est restée en l'état» et de rappeler la batterie de textes réglementaires émises par les ministères. Deux parmi ces sociétés sur la dizaine qui exploitent des gisements dans ce vaste périmètre sont nommément citées. «Ces dernières ont concouru, de par la poussière qui se dégage à longueur de journée, à l'altération des eaux des oueds où s'abreuvent nos bêtes, à détruire la végétation, à générer des bruits assourdissants par l'emploi massif d'explosifs. Il en résulte des fissures béantes dans les murs de nos habitations et font craindre des retombées sur la santé». Il n'est un secret pour personne d'ailleurs que des pathologies, notamment pulmonaires et respiratoires, ont été décelées ces derniers temps. En 2012, la situation a induit une grogne sans pareille et un consensus semblait avoir été trouvé mais avec le temps, au lieu de réduire comme promis l'emploi d'explosifs et mettre en branle des techniques à même d'atténuer la poussière, les populations assistent désespérées à ce fait accompli. Bien plus tragi-comique, c'est, diront nos interlocuteurs, d'entendre des propos insensés de la part des exploitants des carrières, du genre : «Nous bénéficions de l'appui d'un tel à un niveau central, voire local.» Nous avons tenté de joindre le directeur de l'environnement mais en vain pour une raison liée à son agenda.