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Kobler et Sarraj ont-ils besoin d'une intervention militaire ?
Application de l'accord de paix en Libye
Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2016

Le chef du gouvernement nommé, Fayez Sarraj, ne parvient pas encore à réunir son équipe. Pis, Daech essaie d'exploiter le flottement pour s'emparer des ports pétroliers de l'Est.
L'accord de Sekhirat, conclu le 17 décembre, ne parvient pas à se concrétiser sur le terrain entre les belligérants de la scène libyenne. A peine Fayez Sarraj a-t-il commencé les réunions du Conseil de la présidence de son gouvernement à Tunis que les dissensions ont commencé entre les représentants de l'Est et de l'Ouest, à propos du général Haftar, dans une situation caractérisée par le fait que le gouvernement Sarraj ne dispose pas de troupes sur le sol pour l'imposer sur le terrain.
Flottement observé par les milices de Daech, qui ont essayé de l'exploiter pour opérer des intrusions dans les ports pétroliers de l'Est. Ainsi, des colonnes militaires venant de Syrte et appartenant à Daech ont tenté à deux reprises, lundi et mardi, de s'emparer du terminal pétrolier d'El Sedra, le plus important de Libye. Il a fallu l'intervention de l'armée de l'air pour que les miliciens de Daech se replient vers le village de Ben Jaoued, à 25 kilomètres vers l'ouest.
Sur le front politique, les membres du Conseil de la présidence du gouvernement de réconciliation nationale, Fathi Majbri et Ali Katrani, ont suspendu, avant-hier soir, leur participation aux réunions du Conseil à cause d'un différend à propos de l'article 8 de l'accord de Skhirat, portant sur l'autorité sur le commandement de l'armée. Majbri, Katrani et tout l'Est, en général, s'attachent au général Khalifa Haftar et considèrent que la question n'est pas à discuter, ce que les autres membres refusent.
Par ailleurs, allant dans le même sens, les maires des villes de l'Est, venus à Tunis pour s'allier au gouvernement de réconciliation nationale, posent trois conditions, selon leur porte-parole, Mehdi Mhach'hach. Il s'agit d'abord de ne pas toucher à l'état-major actuel de l'armée ; d'accorder ensuite à la province de Barqa le tiers des portefeuilles ministériels; enfin, les maires réclament la création d'un fonds pour la reconstruction de Benghazi, dont l'infrastructure a été lourdement touchée par la guerre civile, outre la marginalisation sous le régime El Gueddafi.
Flottement politico-militaire
Sur le front militaire, il a fallu l'intervention de l'armée de l'air pour stopper l'avancée des pick-up de Daech, venus en force de Syrte, plus de 200 kilomètres à l'ouest d'El Sedra. Laquelle intervention a obligé les colonnes de Daech à reculer vers la ville de Ben Jaoued pour rassembler leurs forces.
C'est la première fois que Daech, seul, essaie de s'emparer des ports pétroliers. L'attaque d'avril dernier était menée par les troupes de l'opération Chourouk, réunissant toutes les composantes de Fajr Libya. Les terroristes essaient d'exploiter les tensions dans le camp opposé. Les gardes des ports pétroliers seraient en train de changer d'alliance. Ils collaboraient auparavant avec le commandement de Haftar et traitent désormais avec Jadallah Laâbidi, si l'on suit les derniers indices.
En effet, l'aéroport d'attache des avions ayant stoppé Daech serait celui de Misrate, donc relevant du commandement de Tripoli, alors que, par le passé, c'étaient les avions en provenance de la base de Bnina à Benghazi, sous le commandement de Haftar. Il est donc clair que la coordination n'est pas au top entre les troupes du général Haftar et celle de Brahim Jadhrane, commandant des gardes des ports. Ce que confirme Ali Hassi, le porte-parole des troupes de Jadhrane, qui nie toute coordination avec Haftar.
Pourtant, le commandant de la base aérienne de Bnina (Benghazi), Mohamed Manfour, a précisé qu'il a reçu les ordres du général Haftar pour s'installer, avec des avions et des pilotes, dans la ville de Briga, située dans le croissant pétrolier, afin de coordonner avec les gardes des ports pétroliers dans la lutte contre l'avancée des troupes de Daech. Face à ce flottement politico-militaire, la situation ne s'annonce pas facile pour l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, ni pour le chef du gouvernement nommé par l'accord de Sekhirat, Fayez Sarraj.
Dans un communiqué publié hier, Kobler essaie d'expliquer aux belligérants de la crise libyenne que l'attaque de Daech visant les installations pétrolières «doit rappeler la nécessité de mettre immédiatement en application l'accord politique et de former le gouvernement d'union nationale». L'envoyé onusien croit à une menace réelle. «Chaque jour qui passe sans entériner l'accord politique en Libye, est un jour gagné pour Daech», avertit-il. Mais la politique, c'est d'abord une présence sur le terrain. Kobler l'a compris.
D'où les fuites qui ne cessent de se renforcer sur l'inéluctabilité d'une intervention étrangère pour soutenir l'installation du gouvernement de Fayez Sarraj à Tripoli. Diverses sources proches de Sarraj et Kobler ont clairement insinué que le nouveau gouvernement ne peut prendre place à Tripoli sans le soutien de forces «neutres». Or, pour le moment, toutes les armes sont entre les mains des milices, voire de troupes alignées pour un camp ou un autre.


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