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Palettes multiples
«Diaf Baya» au Palais de la culture de Kouba
Publié dans El Watan le 04 - 02 - 2016

Quatre comparses et pas des moindres exposent leurs œuvres jusqu'au 27 février, à la galerie d'art Baya, au palais de la Culture Moudfi Zakaria de Kouba, à Alger.
Ce quatuor d'artistes peintres et de plasticiens a décidé de se réunir dans un espace commun pour dévoiler, d'une part, leurs œuvres respectives et, d'autre part, rendre hommage à l'artiste peintre Baya Mahieddine dont la galerie d'art du palais de la Culture de Kouba porte le nom. Ainsi, ces quatre diplômés de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger, représentés à travers Benghezala Amel, Jaoudet Gassouma, Smaïl Ouchène et Nourreddine
Hammouche, livrent leurs derniers crus artistiques. En effet, cette nouvelle exposition fait la part belle aux peintures de Benghezala Boufellah Amel qui, avec ses tracés symphoniques ou ses couleurs chatoyantes trouve des prétextes à jouer avec la distribution des lumières. L'artiste dévoile une série 24 tableaux dédiés à l'art abstrait et semi-figuratif. Cet artiste peintre, qui cumule plusieurs années d'expérience, livre un personnage qui revient à chaque fois dans ses toiles. Chaque œuvre baptisée raconte une histoire donnée. Le visiteur devine en filigrane que Benghezala Amel est une personne qui vit dans l'arc-en-ciel. Ses sujets sont empreints de signes et de symboles. La géométrie n'a aucun secret pour elle.
En témoignent ces symétries spontanées gorgées de cercles ou encore ces regards inquisiteurs et redondants à la fois qui scrutent tout visiteur de passage. Mieux encore, des bouches fermées et des mains généreusement ouvertes témoignent d'un malaise ou d'une offrande. Si certains tracés de cette artiste font rappeler la peinture naïve de la défunte artiste peintre Baya, Benghezala Amel s'en défend en disant qu'elle aurait aimé avoir le don de cette icône de la peinture algérienne. «Ma peinture, dit-elle, est un acte spontané et personnalisé». De son côté, l'artiste peintre et journaliste Jaoudet Gassouma - véritable agitateur des événements artistiques dans la capitale - signe là sa troisième exposition de peinture en l'espace d'une vingtaine de jours.
Cette fois-ci, les intéressés sont conviés à découvrir une collection bien intrigante, mais ô combien originale. Jaoudet Gassouma nous explique d'abord le concept de cette exposition collective : «Etant donné que la galerie Baya allait nous héberger et que son ombre allait planer, nous nous sommes dit : autant rendre hommage à cette grande dame de la peinture algérienne. Nous sommes tous des enfants de la défunte». L'artiste nous convie donc à découvrir deux séries de tableaux.
La première série, «Ismaâ ouskoute», représentent une multitude d'oreilles éparpillées dans un espace donné. Une thématique qui s'apparente au fameux adage qui dit : «Que les murs ont des oreilles». Dans la deuxième série intitulée «Harcèlements», des personnages bizarres avec des bouches cousues par un fil de couleur noire sont à l'honneur. Manière singulière de dénoncer ces formes de harcèlement au pluriel. La menace est bien présente dans ces regards.
On ne sait pas qui est la victime et qui ne l'est pas. Il y a juste des couleurs qui sont inversées et qui nous renseignent sur ce malaise bien réel. Jaoudet dévoile également deux peintures sans titre. Les expressions se caractérisent par une liberté aérée du mouvement. Il explique d'ailleurs qu'il a une approche insolite en contre-poids avec ce qu'il a l'habitude de faire. «Princesse de Vitiligo» est une autre œuvre proposée, axée sur l'interrogation faite sur la beauté. Noureddine Hamouche est lui aussi présent avec un imposant patrimoine.
Il expose vingt-trois œuvres dans la mouvance du signe. Il est dans la bonne lignée du groupe des Aouchems. Il perpétue dans ses œuvres le signe ancestral tel que les aînés le reproduisaient dans les broderies, dans la tapisserie et dans les intérieurs des maisons. Chez Nourreddine Hammouche, chaque peinture a sa spécificité. Ayant plus d'une corde à son arc, l'artiste fait également dans la récupération. Il mêle à ses tableaux des objets anciens, rappelant le patrimoine immatériel.
A titre d'exemple, il agrémente une de ses toiles - représentant des signes - avec une babouche orangée collée à même le support. Dans une autre œuvre turquoise, un robinet est placé au centre. Manière singulière de rendre hommage à La Casbah d'Alger. Mieux encore, les planches de son ancien lit ont fait l'objet de beaux supports colorés, venant conter le signe. Il excelle également dans l'association de matières diverses. On retrouve ainsi un tableau dans lequel sont incrustés un miroir et une tapisserie. Smaïl Ouchène dévoile une dizaine de tableaux à la couleur noire dominante, mais avec, parfois, des jets furtifs de tons rouge et jaune. Il se plaît à représenter des états d'âme exhumés de sa personnalité et du monde qui l'entoure.


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