Proliférant dans les alentours des décharges sauvages, les chiens errants sont de plus en plus une menace pour la santé publique. En dépit des campagnes d'abattage lancées dans certaines communes, la situation est telle qu'elle pousse à l'inquiétude dans les localités où ces animaux, se déplaçant en meutes, sont à l'origine de cas de morsure. S'attaquant aussi bien aux humains qu'aux animaux, ils représentent un grand danger pour la population. C'est ce qui s'est passé lundi dernier, à Ouled Rabah, une région enclavée, au sud-est de la wilaya de Jijel, où des chiens ont mordu des vaches appartenant à deux familles différentes. Faute d'identification des chiens agresseurs, la vaccination antirabique s'impose comme un traitement préventif pour l'ensemble des membres de ces familles. «C'est un traitement contraignant, en plus qu'il coûte cher à l'Etat, il doit se faire sur plusieurs jours et selon un calendrier à respecter scrupuleusement», confie-t-on. A Ouled Rabah, on fait part d'une prolifération sans précédent des chiens errant, en raison, a-t-on indiqué, des décharges sauvages qui sont implantées dans la région. Des citoyens ont indiqué que ces canidés continuent à être attirés par ces décharges, notamment du côté des localités limitrophes de la wilaya de Mila, transformées en une grande décharge sauvage. Selon le président de l'APC, un grand nombre de chiens ont été abattus à la faveur des campagnes d'abattage lancées sur le territoire de cette commune. «On est arrivés à abattre jusqu'à une vingtaine de chiens par sortie», a-t-il indiqué. La situation est loin d'être rassurante dans les autres communes de la wilaya, où les décharges sauvages et l'absence de campagnes continues d'abattage sont plus que jamais à l'origine de la prolifération des chiens errants. Pour les spécialistes, la situation est telle qu'elle appelle à l'intervention des responsables concernés pour parer à la catastrophe d'apparition de cas de rage.