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Bâtiment
Crise à l'Est
Publié dans El Watan le 16 - 10 - 2006

Avec les 9500 et son programme quinquennal 2005/2009, la saturation de son patrimoine foncier, ses 20 000 habitations précaires et bidonvilles, le taux du chômage toujours en hausse malgré les postes d'emploi que le circuit officiel affirme avoir créés en 2006, la wilaya de Annaba est sans conteste la plus mal lotie dans le domaine de la réalisation des logements.
Ce secteur occupe quelques 10 000 travailleurs dans le circuit légal et autant de travailleurs à la tâche ou au noir. Dans cette wilaya forte de plus de 650 000 habitants, les différents projets de construction dans un cadre de programme ou un autre, connaissent d'importants retards. Lancés, ils sont pour la plupart suspendus. Les raisons sont diverses. Vraisemblablement planifiée par la mafia, celle de la pénurie persistante du ciment dans les régions du l'Est du pays, est la plus grave. Elle profite aux spéculateurs. Ils sont quotidiennement en nombre devant le portail de la cimenterie Hadjar Soud (Skikda). Si pour les promoteurs, le four de l'usine est en panne, les spéculateurs, eux, sont servis à la en veux-tu en voilà. "Nous priorisons l'approvisionnement de la wilaya de Skikda sur toute autre région", a lancé un responsable de cette cimenterie à des promoteurs de la wilaya de Annaba excédé. Il attendait depuis plusieurs jours un hypothétique chargement de ciment. Sur le marché noir, le ciment en sac de 50 kg est largement disponible. Son prix a été multiplié par deux. La spéculation sévit également dans le rond à béton de 8 de diamètre, le treillis soudés et les agrégats (gravier, semis de sable, madriers et poutrelles). Contraintes des délais oblige sous peine de pénalités et, pour certains, de résiliation du marché, des promoteurs ont dû se plier à la loi des spéculateurs. Ils ont dû payer les matériaux nécessaires à la réalisation du projet de logements dont ils ont la charge, 20% de plus que le prix réel. Malgré les disponibilités des enveloppes financières, des études totalement achevées et le lancement des travaux, la concrétisation d'un projet de construction de logements à l'Est du pays, relève d'une gageure. Celle-ci se situe également dans l'obligation faute aux promoteurs de déposer une caution de soumission égale à 1% du montant du marché et à 5% au titre de caution de bonne faisabilité. "J'ai lancé la 1ère phase de réalisation de 24 logements. Elle m'a coûté 1,5 millions de dinars. J'ai déposé ma 1ère situation avec l'espoir d'être réglé pour poursuivre les travaux et versé la caution de bonne exécution. On m'a dit d'abord versement de la caution de garantie sinon rien. Ce n'est pas ce qui a été convenu avec l'OPGI. La construction des logements dans le cadre d'un quelconque programme de l'état, est une véritable aventure", explique Makhlouf Kaïlouchi un promoteur. Le blocage ne se situe pas seulement au niveau du versement de ces 2 cautions prévues par le code des marchés et destinés à freiner les abandons de chantiers. Le retard dans le paiement des situations d'un montant de plus de 1 millions de dinars soumises à un contrôle centralisé à Alger, en fait partie. Ainsi faute de renflouement de ses caisses, le promoteur est souvent contraint de suspendre ou d'abandonner les travaux. Autre motif de tracasseries financières, le refus des citoyens attributaires de solder la 2e partie de leur apport à l'acquisition du logement qu'ils ont occupé entre temps. "Il s'agit d'un problème économique et sociale très grave que l'on n'arrive pas à résoudre. Il est aggravé par la pénurie programmée du ciment sur toutes les régions de l'Est du pays. Elle ne touche pas les spéculateurs en nombre à Hadjar Soud et auxquels une facilité d'approvisionnement semble être accordée. Alors que le wali de Annaba affirme qu'il est résolu, ce problème persiste toujours", indique un important promoteur qui a requis l'anonymat. La rareté du ciment sur le marché régional au prix de vente officiel, la spéculation sévissant sur ce matériaux et sur beaucoup d'autres, la bureaucratie appliquée dans le paiement des situations, le montant élevé des cautions de soumission et de bonne exécution, ont découragé plus d'un promoteurs.
projets à l'arrêt
Conséquence : de nombreux projets de logements sociaux participatifs, locatifs, ruraux, sont à l'arrêt. Des milliers de travailleurs ont été mis au chômage technique. Des dizaines de promoteurs ont été mis en faillite et des entreprises publiques du bâtiment (il en existe encore dans la wilaya de Annaba) sont confrontées à des difficultés de réalisation apparemment insurmontables. Là ne s'arrêtent pas la liste déjà longue des entraves. Ces dernières freinent sérieusement la réalisation des différents programmes de construction de logements sociaux. Les grincements de dents des promoteurs se font entendre de plus en plus. Elles ont pour cause, ce qu'ils estiment être la politique des deux poids deux mesures appliqués par l'état en matière de prix au mètre carré réalisé. Si pour les chinois, l'état l'a fixé à 300 dinars, pour la même qualité du produit, il est de 170 dinars pour le bâtisseur algérien. Ce prix au M² habitable ne dépasse jamais 200 dinars pour les entrepreneurs en bâtiment algériens. Cette situation est à l'origine du peu d'engouement à soumissionner des bâtisseurs nationaux. C'est dire que le secteur du logement est au bord de l'explosion à Annaba. Cette wilaya est. classée au bas du tableau des régions en charge de réaliser des programmes de logements. Le paradoxe est que ces non réalisations ou ces retards se déroulent alors qu'au présent la spéculation ébranle la filière des matériaux de construction. Elle est si acharnée aux abords de l'usine de Hadjar Soud (Azzaba) qu'elle fait feu de tout bois. Il y a quelques jours, elle a failli dégénérer en émeutes à la suite d'une altercation entre spéculateurs bien introduits dans les rouages de la commercialisation du ciment. Toile de fond : la conjoncture actuelle et le programme quinquennal 2005/2009. Tous les promoteurs font des prévisions de réalisation beaucoup plus sombres que les pouvoirs publics. Ils ne voient pas venir la reprise à court terme. Autre conséquence, au delà du grand retard dans la réalisation des différents programmes, le chômage va continuer à croître et la situation des entreprises de réalisation à se dégrader. A Annaba, les pressions des demandeurs de logements accumulées à celle des promoteurs sont de plus en plus fortes.


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