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«Les réactions favorables de la communauté humanitaire mondiale confortent l'Algérie»
Saïda Benhabylès. Présidente du Croissant-Rouge algérien
Publié dans El Watan le 04 - 07 - 2016

Présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabylès affirme que les accusations du département américain relatives à la traite humaine «ne reflètent pas» la réalité et cachent des «velléités politiques».
- L'Algérie est accablée dans le dernier rapport du département d'Etat américain, sur la traite des êtres humains. Qu'en est-il au juste ?
Le rapport du département d'Etat est loin de refléter la réalité. Il y a des contre-vérités condamnables. Lors de son déplacement à Tamanrasset, dans le cadre de la préparation de ce rapport, l'ambassadrice américaine a pu tenir une réunion avec une grande partie de la société civile, surtout les Touareg, et à laquelle j'ai pris part. Les discussions ont tourné autour de la prise en charge des migrants subsahariens et les intervenants ont parlé avec arguments, à propos du traitement humain de ce phénomène par la population du Sud. L'ambassadrice a eu toutes les réponses qu'elle voulait…
- Voulez-vous dire que les accusations sont infondées ?
Je me pose des questions sur ce rapport. Si l'Etat algérien fait dans la traite des humains, est-ce qu'il prend sur lui d'évacuer par avion les migrants des pays voisins vers le nord pour être hospitalisés et bénéficier d'une prise en charge médicale ? Quel est le pays qui accepte de mettre à la disposition des migrants l'un des traitements les plus onéreux, comme la trithérapie pour les porteurs de sida ou les hémophiles ?
- Pourquoi de telles accusations alors ?
Pour moi, il y a nécessairement, une arrière-pensée politique. Je les défie de me montrer les témoignages des migrants. Le 16 mai dernier, Alger a été déclaré capitale de l'humanitaire par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la Fédération internationale des Croix et Croissants-Rouges (FICCR) ainsi que l'Organisation arabe des Croissants-Rouges et en présence de tous les pays représentatifs de ces ONG. L'Algérie a été félicitée pour ses efforts en matière de prise en charge humanitaire des migrants.
La même reconnaissance a été exprimée, il y a quelques temps seulement, par le Haut-Commissariat aux réfugiés à Genève. Il y a quelque chose qui ne va pas entre le contenu du rapport et les réactions de la communauté humanitaire. La première dame du Niger a qualifié le pays d'exemple. Ce rapport me rappelle les années 1990, avec les défenseurs du «qui tue qui ?». Les bourreaux revendiquaient leurs crimes, mais des Etats et des ONG les blanchissaient. Le thème a changé. Maintenant, on exploite le problème humanitaire. Pour moi, c'est une attitude politique…
- Quelles sont les ONG qui ont travaillé avec le département d'Etat pour élaborer ce rapport ?
Ce qui est certain, c'est que les ONG qui travaillent sur le terrain ne peuvent pas faire état d'un tel rapport. Comme le Croissant-Rouge algérien, elles connaissent le terrain, travaillent avec les migrants, les soutiennent et leur apportent l'aide nécessaire. L'Algérie est le seul pays au monde qui n'exige pas de certificat de scolarité pour inscrire des enfants migrants dans les écoles. Elle est l'un des rares pays à offrir des conditions de vie décentes aux migrants.
L'ambassadrice américaine a rendu visite au centre d'accueil de Tamanrasset et j'étais présente sur les lieux. Elle a constaté par elle-même les conditions de prise en charge. Il y a une volonté politique manifeste de donner une mauvaise image du pays. Le tort de notre pays, c'est de ne pas rendre public ce qu'il fait, pour les migrants. Au Croissant-Rouge, nous avons toujours refusé que la situation de ces derniers soit exploitée médiatiquement. Il y va du respect de la dignité humaine. Pour nous, c'est un principe.
L'Algérie sait mieux que quiconque, ce qu'est le statut de réfugié. Moi-même, alors que j'étais toute enfant, j'ai vécu dans un camp de réfugiés en Tunisie, durant la guerre de Libération et j'en garde un très mauvais souvenir. Le Croissant-Rouge n'a aucune difficulté à trouver les moyens nécessaires pour assurer la prise en charge de cette communauté grâce à l'aide de l'Etat. L'Algérie n'a pas construit de mur contre les voisins. Pourquoi ne parle-t-on pas des Sahraouis qui sont abandonnés dans le désert depuis plusieurs décennies ? Les Algériens ne sont pas des esclavagistes. En tant que présidente du CRA, je me pose des questions.
On prend des déclarations de mystérieuses ONG qui ne sont pas d'Alger et on exclut des témoignages de terrain, sur place au niveau des frontière sud du pays. Qu'ils nous donnent un seul cas de migrant mort de faim ou de maladie. Ils bénéficient d'une assistance médico-sociale qui coûte de l'argent à l'Etat, malgré les difficultés financières de l'heure. De plus, l'Algérie n'a jamais voulu appliquer la loi à ceux qui pratiquent la mendicité.
Plus de 13 000 Nigériens ont été rapatriés aux frais de l'Etat et avec des moyens colossaux. Grâce à ses activités humanitaires, le Croissant-Rouge vient d'obtenir une enveloppe de 500 000 francs suisses offerts par le gouvernement helvétique par le biais de l'Organisation internationale des migrants (OIM), dans le but d'aider au financement des micro-entreprises. Force est de constater que le contenu de ce rapport est loin de refléter la réalité du terrain…


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