M. Haidawi souligne l'importance que l'Etat accorde à la catégorie des jeunes    La cueillette des olives bat son plein    Le discours de haine du sioniste H. Meyer face à l'enjeu du futur Etat palestinien    Le gouvernement Lecornu II sous la menace d'une motion de censure    Classement des clubs professionnels de cyclisme : «Madar Pro Team» sacré champion d'Afrique    Les Verts s'offrent un 5e Mondial !    Ces bus de l'horreur !    Un réseau de vol de voitures démantelé    300 millions de dinars pour la réhabilitation des résidences universitaires    Une peinture pharaonique disparait    Activités éclectiques au programme    De Deir Yacine à Ghaza    83 prisonniers palestiniens de la prison d'Ofer libérés par l'entité sioniste dans le cadre de la 1ère phase de l'accord de cessez-le-feu    Malgré un important déficit budgétaire, un montant important de transferts sociaux pour garantir la cohésion sociale    Un Palestino-Américain issu d'une famille de réfugiés palestiniens, remporte le prix Nobel de chimie 2025    «Adapter l'arsenal juridique à la nouvelle trajectoire de l'économie nationale»    Belaïli et Bounedjah forfaits face à l'Ouganda    «Le secteur de la justice s'emploie à préserver les acquis»    Début catastrophique pour la billetterie de la CAN 2025    Algérie : le message fort de Djamel Belmadi aux supporters des Verts    L'Algérie convoque des talents évoluant en Europe pour la Coupe Arabe 2025    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Point de vue : Prévenir les crimes et les souffrances grâce à la justice
Actualité : les autres articles
Publié dans El Watan le 17 - 07 - 2016

Dans les salles d'audience de la Cour pénale internationale (CPI) et dans les communautés locales, nous entendons les voix de ceux qui ont survécu à certains des crimes les plus odieux qui soient.
Nous entendons des récits de pertes terribles. Des récits de souffrances humaines qui auraient pu et dû être empêchées. «J'ai perdu toute ma famille.» «J'ai perdu ma dignité.» «Mon seul espoir, c'est que justice soit faite.»
A notre époque, dans des conflits qui font rage encore aujourd'hui, des atrocités sont planifiées et commises, laissant dans leur sillage des victimes de crimes généralisés ou systématiques.
Des sociétés du monde entier ont été profondément marquées et divisées par des crimes tels que des attaques dirigées contre des civils, des meurtres, l'utilisation d'enfants soldats et le recours au viol comme arme de guerre. La violence en un lieu entraîne inévitablement l'instabilité dans d'autres. Pour certains, ce fait, bien qu'inquiétant, peut paraître bien lointain, mais pour des centaines de milliers d'autres, il s'agit-là de leur seule réalité.
Il y a 18 ans, le monde franchissait un grand pas en s'engageant à traduire en justice les responsables de pareils crimes. Le 17 juillet 1998, j'en ai été le témoin privilégié, lors d'une conférence à Rome. Des nations du monde entier ont adopté ce jour-là un traité international, le Statut de Rome, pour la création de la Cour pénale internationale.
Avec une détermination sans faille, des Etats, des représentants de la société civile et d'autres groupes partageant la même vision ont alors travaillé pour obtenir un nombre suffisant de ratifications du traité pour que la CPI devienne réalité. Elle a pour mandat de poursuivre et juger les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides.
Depuis, beaucoup a été fait pour connaître ces crimes. La CPI s'est muée en une institution judiciaire solide. Son bureau du procureur a ouvert des enquêtes sur 10 conflits concernant 9 pays. Le procureur examine en ce moment plusieurs autres conflits, étendant son action sur nombre de continents. Des condamnations ont été prononcées pour des faits d'utilisation d'enfants soldats, de meurtres, de violences sexuelles.
Grâce à la représentation légale, la Cour a permis à 18 000 victimes de participer aux procédures portées devant elle. A la CPI, nous disposons des outils pour veiller au déroulement équitable des procès. Nous sommes dévoués corps et âme à la lutte contre l'impunité et au devoir de justice vis-à-vis des victimes.
Des crimes atroces sont encore commis. Il reste encore beaucoup à faire. C'est pourquoi en ce 17 juillet, jour anniversaire du Statut de Rome et Journée de la justice pénale internationale, nous appelons une nouvelle fois à la solidarité pour faire de la justice une réalité et pour veiller à ce que ces crimes ne restent pas impunis.
Le Statut de Rome reconnaît la menace que représentent les crimes graves pour la paix, la sécurité et le bien-être de l'humanité et il vise à contribuer à la prévention de tels crimes en traduisant leurs auteurs en justice. Il est essentiel de soutenir cet objectif. Nous avons besoin du soutien universel des Etats qui n'ont pas encore ratifié le Statut de Rome, de ceux qui l'ont ratifié et de tous ceux qui luttent contre l'injustice.
La CPI doit aussi pouvoir compter sur des formes spécifiques de coopération afin d'enquêter et de poursuivre les auteurs des crimes et de garantir aux victimes l'accès à la justice. Nous avons besoin de témoins qui puissent venir à la Cour et déposer devant elle pour que les juges sachent ce qui s'est passé. Nous demandons à chacun d'aider la Cour à protéger les témoins, notamment en respectant leur anonymat lorsque c'est nécessaire. Comme nous n'avons pas de force de police propre, nous comptons sur la coopération des Etats pour procéder à des arrestations.
Des Etats et des organisations nous aident également en recueillant et en conservant des éléments de preuve, en gelant les avoirs des suspects et en veillant à l'exécution des peines. Le Statut de Rome a aussi créé le Fonds au profit des victimes, qui est alimenté par les contributions d'Etats, pour veiller à ce que des victimes puissent obtenir des réparations et un soutien. Plus de 180 000 victimes ont déjà pu bénéficier de ses programmes d'assistance.
Au-delà de notre travail quotidien, pour pouvoir atteindre nos objectifs les plus larges et faire efficacement face aux atrocités, nous aurons besoin d'une réponse unifiée et complète de la part de la communauté internationale. Nous devons démontrer que ceux qui commettent des génocides, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité auront à faire face aux conséquences de leurs actes. Il est de notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les victimes de tels actes obtiennent justice.
Cela ne pourra se réaliser que si les différents protagonistes nationaux, régionaux et internationaux réaffirment à l'unisson leur attachement à l'Etat de droit, aux droits de l'homme et à la justice. Pour dissuader quiconque de commettre de nouveaux crimes, nous devons systématiquement veiller au châtiment des auteurs de tels crimes.
Pour ceux qui ont souffert, nous réaffirmons fermement notre engagement à veiller à ce que justice soit faite. Pour notre génération et celles qui suivent, nous ferons tout notre possible pour empêcher de nouvelles souffrances. Nous demandons à toutes et tous de se rallier à cette cause. Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons transformer en réalité les espoirs du 17 Juillet. Ce n'est qu'ensemble que nous parviendrons à construire un monde plus juste.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.