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Conflit entre tribus dans la steppe de Tiaret
L'envers du décor
Publié dans El Watan le 29 - 10 - 2006

Parler de la steppe, du moins tenter une explication rationnelle à même de situer la donne socioéconomique, voire écologique, relève d'une gageure à l'aune d'une polémique qui enfle entre différentes fratries de ces contrées reculées, à la fois sources de richesses pour les sans-lois mais d'inquiétude sur la biodiversité, et sur la raison d'être de ces populations nomades.
Il y a, au demeurant, des signes avant-coureurs qui ne trompent pas. L'avancée du désert sans être une fatalité est inexorable en dépit des nombreux programmes gouvernementaux qu'aggrave un cycle climatique néfaste. Des efforts financiers considérables injectés par l'Etat, via le HCDS, les services agricoles et hydrauliques pour infléchir le cours et permettre la régénération des espèces restent voués à l'échec tant restent gros les enjeux et l'emprise telle une pieuvre tentaculaire de cette maffia qui n'est pas, de l'avis de certains responsables, une vue de l'esprit, car imaginez, nous dit-on : « L'Etat engage pourtant beaucoup de fonds, dont celui destiné à la lutte contre la désertification et pour restaurer les sols défraîchis, fixer les populations et développer la steppe. » Des objectifs presque totalement déviés de leur cours. Projets inscrits à l'actif du PLDDPS et confiés au HCDS, dont les actions sur le terrain semblent paradoxalement gêner certains « bien pensants », qui avaient pris le pli de piloter eux-mêmes des travaux, car fructueuses mais surtout incontrôlables. Des travaux loin d'être ceux couchés sur le papier au profit de 3632 familles réparties à travers 10 communes steppiques de la wilaya. Sur le terrain, c'est plutôt la désolation. Notre visite à Aïn Dheb et Sidi Abderahmane ainsi qu'à El Feidja nous a édifié sur une situation qui commence à déborder du cadre dans lequel elle était jusque-là confinée. Les langues commencent à se délier. Les gens bravent le modus vivendi et continuent par contingents à venir alerter les pouvoirs publics locaux sur le devenir de la steppe. A Feidja, presque tous les équipements liés à la réalisation de puits ont disparu, avons-nous constaté sur place. Les pistes étant enfouies sous les sables et l'on a même pu constater qu'une école a été dévastée. On aurait dit qu'un typhon a traversé la région. Certains éleveurs de Feidja, rencontrés grâce au concours de certains militants écologiques, n'y ont pas été avec le dos de la cuillère en fustigeant leur maire, accusé d'être celui qui favorise ce massacre car, selon nos interlocuteurs, « le P/APC viole la loi ». « Il cautionne beaucoup de graves choses dans cette commune, à commencer par le silence qu'il garde sur un de ses adjoints accusé d'avoir détourné à son profit exclusif plus de 10 000 ha. » Un élu qui continue de labourer sur 18 km le long de Oued Sakni sans être inquiété. Ces éleveurs, tout en brandissant un rapport d'expertise réalisé par maître Khelifa pour la seule mise en défens d'El Mekhaoula, parlent de pertes énormes. Puisque l'évaluation fait état de 6,5 millions de dinars, soit la moitié de ce qu'aurait dû rapporter cet espace qui s'étend sur des milliers d'hectares voués au bradage à travers les labours illicites souvent près des oueds, violant ainsi les lois, dont celle portant code des eaux.
Chasse sauvage
La steppe est devenue une chasse gardée. Tout concourt à sa ruine. Il y a « le sayd », entendre la chasse à l'outarde, au lièvre et même à la caille. Ici, on chasse transporté sur Mazda et sur bennes de camion. A l'horizon, à Djbil, des dizaines de « kheimas » (des tentes) sont érigées un peu plus loin jusqu'à Boutnat El Bey. On est déjà dans les profondeurs de la steppe. L'eau existe, mais les pompes ont mystérieusement disparu. Une plainte aurai été déposée, mais sans suite. Partout, là où on passe, c'est presque le même décor. Des nomades à la recherche d'aliments. Il est vrai qu'avec ces mises en défens, la donne semble quelque peu infléchir le cours de l'évolution du couvert, mais tout un chacun tente de s'approprier des espaces surtout avec la décision de faire bénéficier les autochtones de l'opération habitat rural. Une opération qui tourne à la démonstration de force de certains maires et leurs proches pour s'approprier des dizaines d'habitations. L'association des éleveurs de Saouss de cette commune a tenté d'alerter les autorités locales, mais les choses ne semblent pas bouger en dépit de la mise sur pied d'une commission d'enquête administrative. Le rapport de celle diligentée par la Gendarmerie nationale aurait été ficelé et transmis au wali. Mais rien depuis. Le HCDS qui pilote et suit le développement de la steppe n'a pas d'antenne dans la région. Une source auprès de la DSA juge « le niveau de dégradation moyen », car c'est « la particularité de toute zone de transhumance », on y fait paître jusqu'à deux millions de têtes d'ovin par les « achabas » et « azabas ». Le labour illicite c'est le défrichement qui donne les « hemadas ». Le bornage reste aléatoire. Les chiffres avancés par certaines assemblées élues restent loin de la réalité, car il y a inadéquation entre les registres où sont consignées les listes, la période de transhumance (achabas ou azabas) et surtout les dysfonctionnements dans les opérations de versement des dus au domaine.


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