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Des milliers d'enfants souffrent de handicaps
La Dépakine, prescrite aux femmes enceintes, au cœur d'un scandale en France
Publié dans El Watan le 04 - 09 - 2016

Alors que les associations de malades exigent des indemnisations, en Algérie on ignore encore l'ampleur de ce drame sanitaire.
Le scandale de la Dépakine, un antiépileptique, continue à susciter les interrogations des associations de malades en France. Une étude de l'Agence nationale de sécurité du médicament et de la Caisse nationale d'assurance maladie des travail-leurs salariés a révélé, la semaine dernière, que 14 000 femmes enceintes ont été exposées en France à ce traitement potentiellement nocif pour leur futur bébé entre 2007 et 2014.
Il est, a-t-on expliqué, à l'origine de 10% de malformations congénitales mais également d'un risque accru d'autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu'à 40% des enfants exposés, alors que les dangers de ce médicament pour les fœtus étaient connus et sa prescription pendant la grossesse explicitement déconseillée depuis 2006.
Le nombre de personnes handicapées à la suite d'une exposition prénatale à la Dépakine serait d'au moins 50 000 en France, selon l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac), dont plusieurs familles ont porté plainte contre X, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire, ont rapporté les médias. «Les 14 322 prescriptions de Valproate pendant la grossesse recensées entre 2007 et 2014, à partir des bases de données de l'assurance maladie, ont été faites le plus souvent (57 %) dans un contexte d'épilepsie et, dans 43 % des cas, pour un trouble bipolaire.
En huit ans, leur nombre a diminué de 42,4 %, avec un report de prescriptions vers d'autres médicaments. La baisse a été plus marquée dans le cadre de l'épilepsie (– 56 %) que pour les troubles bipolaires (–18 %). L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) note aussi que les prescripteurs de Dépakine chez une femme enceinte sont plus souvent des généralistes libéraux que des spécialistes : dans les deux tiers des cas pour l'épilepsie, 4 cas sur 10 pour les troubles bipolaires», a-t-on rapporté.
Des chiffres alarmants qui suscitent des interrogations, alors que les dangers causés par ce produit sont connus. «Je ne suis pas étonné ni choqué par ces chiffres, compte tenu de la réalité de l'épilepsie, Les neurologues connaissent bien les risques des antiépileptiques pendant la grossesse, qui ne concernent pas seulement la Dépakine, et en informent les femmes en âge de procréer. Mais 90 % des épileptiques n'ont pas vu un neurologue depuis plus d'un an.
Souvent, les patientes nous consultent alors qu'elles sont déjà enceintes», souligne le professeur Philippe Derambure (CHU de Lille), président de la Ligue française contre l'épilepsie. Pour ce spécialiste, le nombre de prescriptions de Valproate pendant la grossesse peut encore être réduit. «Mais on restera dans des chiffres non négligeables compte tenu de la fréquence de l'épilepsie (qui touche une personne sur cent) et du pourcentage de cas, autour de 3 %, où ce médicament ne peut être substitué», prévoit-il selon le journal Le Monde du 25 août dernier.
Face à un tel scandale, les autorités de santé promettent de mettre en place un dispositif d'indemnisation des victimes du Valproate de sodium, la substance active de la Dépakine, qui sera voté au Parlement d'ici la fin de l'année. Le nombre de victimes n'est pas encore déterminé et on se pose la question de savoir qu'en est-il en Algérie, où le médicament est largement prescrit depuis plusieurs années. Le problème ne semble pas une réelle préoccupation du ministère de la Santé, puisqu'il n'a pas soufflé mot.
Ni la direction de la pharmacie ni la direction des structures de santé et de pharmacovigilance n'ont communiqué à ce sujet. Nos tentatives d'avoir de plus amples informations auprès de ces structures sont restées vaines. Les services de la Sécurité sociale étaient par contre disposés à mettre à notre disposition les chiffres concernant le nombre de prescriptions de ce produit, tous âges confondus.
Une étude est aujourd'hui plus que nécessaire pour, justement, s'assurer du nombre de femmes enceintes ayant pris ce médicament, sachant que les malformations congénitales sont de plus en plus importantes en Algérie. Du côté des prescripteurs, en l'occurrence les neurologues, on rassure que la Dépakine n'est pas prescrite chez les femmes enceintes, sachant que les conséquences peuvent être dramatiques pour le fœtus. Mais est-ce que la prescription de la Dépakine est limitée seulement aux neurologues ? Les conséquence sanitaires risquent d'être désastreuses pour des milliers d'enfants.


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