Quelques quartiers d'Alger ont été dotés d'équipements pour ce genre de collecte. L'opération de tri sélectif, qui a été lancée dans plusieurs communes de la capitale, n'a pas trouvé un terrain d'application. Seuls quelques quartiers ont été dotés d'équipements pour ce genre de collecte. Cela fait plus de dix ans que les collectivités locales de la capitale tentent désespérément de mettre sur pied le projet, en vain. Aucune commune n'a pu atteindre cet objectif. Pourtant certaines communes ont installé des bacs dans des endroits appropriés, notamment dans les cités à forte densité démographique. Cependant, aucun suivi n'a été mis en œuvre pour, d'une part, promouvoir le tri sélectif, et, de l'autre, généraliser l'opération. Si bien que le peu de quartiers choisis comme pilotes pour l'expérience ont fini par y renoncer. Les équipements installés dans les cités ont été, au fil des mois, dégradés. Les responsables au niveau des APC ne sont vraisemblablement pas animés de volonté pour faire aboutir le projet, car ils considèrent une telle opération comme secondaire. Les projets tels que «Blanche Algérie» ont été tous relégués au second plan. Les cités d'habitation et les quartiers populaires continuent de crouler sous une insalubrité affligeante. A El Marsa, une commune du littoral est de la capitale, l'APC a doté une cité en bacs pour le tri sélectif «dits bacs intelligents». Ces derniers ont été, après quelques semaines seulement, dégradés, puis ont complètement disparu. «Les responsables qui ont lancé cette opération devaient la faire suivre jusqu'à son accomplissement. L'absence de suivi a affecté le projet qui est finalement tombé en désuétude», dénonce un habitant de la commune d'El Marsa. Et de poursuivre : «Quand on lance un pareil projet, il faut en parallèle faire un travail de sensibilisation en direction des habitants des quartiers, qui doivent acquérir de nouvelles habitudes.» Dans certains quartiers de la capitale, les bacs mis en place par les APC ont été récupérés par les habitants afin d'en faire des réserves pour l'eau potable. Pour remédier à ces vols répétitifs, les cités ont été dotées de nouveaux bacs dont les fonds ont été percés. Désormais, il n'est plus possible d'en faire des réserves pour l'eau potable.