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Cinéma et journalisme
« Je suis, donc j'enquête »
Publié dans El Watan le 23 - 08 - 2004

La rétrospective Newsfront du 57e Festival de Locarno a montré 80 films qui retracent l'histoire du cinéma à travers la figure des journalistes.
Dans toutes ces fictions, pour la plupart américaines, il y a toutes sortes de personnages jouant les reporters, des professionnels ou des farfelus, des héros ou des traîtres, des gentils ou des teignes... La figure dominante toutefois, c'est que ce personnage incontournable de la « comédie humaine » est avant tout un être curieux, généreux et courageux à la fois. Pour l'illustrer, il y avait au festival Carl Bernstein, du Washington Post, l'un des révélateurs du Watergate et tombeur de Richard Nixon, devenu un monsieur très discret, aux cheveux blancs coiffés en arrière. L'essentiel de la rétrospective était hollywoodien et pour cause : de grands cinéastes en Amérique ont fait des films de journalisme. Citons au moins quelques « classiques » montrés à Locarno : Citizen Kane (Orson Welles), The Front Page (Lewis Millestone), Les Hommes du président (Allan Pakula), Sixième édition (Michael Curtiz), Le Gouffre des chimères (Billy Wilder), Un homme dans la foule (Elia Kazan), Conversations secrètes (Francis Ford Coppola)... Au fil des fictions, l'image du journaliste (made in Hollywood) est traitée à toutes les sauces. Mais c'est surtout à travers le costume que se dessinent l'âme et le caractère des individus qui s'activent dans les salles de rédaction. Dans les vieux films, le reporter de base porte toujours un costume fripé, une chemise froissée, une cravate mal nouée et un chapeau défoncé. Il boit et il fume sans arrêt. A l'image tant vue d'un Humphrey Bogart, toujours mal rasé, assis au petit matin après un bouclage tardif sur le tabouret d'un bistrot minable de New York, avec un scotch bien tassé à la main... Ce personnage, tout en étant modeste et peu porté sur la mode vestimentaire pompeuse, est pourtant le type même du reporter honnête, qui travaille avec tout son cœur pour traquer la vérité. Bref, un homme demeuré proche du citoyen moyen. Tout à fait l'opposé de ce qui se passera plus tard dans les grands networks : avec des types insolents, vaniteux, ultrapayés, méprisants avec tout le monde. Des films récents sur la télévision américaine en témoignent.
Hiérarchie vestimentaire
Rien à voir avec ce qu'on voit dans les « classiques » des années 1940-1950. Des journalistes qui ont le sens du devoir, qui travaillent tard, dorment tout habillés et qui sont réveillés en plein sommeil par le coup de fil de leur rédacteur en chef qui les lance sans tarder sur une nouvelle enquête. Pour tout l'or du monde, le costume froissé ne sera pas repassé. Cela attendra. Ce ne sont pas les apparences qui comptent, mais le résultat de l'investigation qui commence. Question costume cependant, dans beaucoup de films américains, on constate une très nette hiérarchie dans les salles de rédaction. Dans Citizen Kane, les habits du rédacteur en chef sont plus élégants. Puis vient le directeur de la rédaction encore plus chic dans son très vaste bureau. Et Orson Welles qui joue le patron de presse milliardaire parade avec toute une panoplie de costumes cousus chez les grands tailleurs. Un simple reporter vient-il à grimper dans l'échelle hiérarchique au cours du récit que son aspect vestimentaire témoigne aussitôt du montant de sa nouvelle paye ! Il était assis quelques jours auparavant, au début de l'enquête, à sa table encombrée de papiers, dans le brouhaha des téléscripteurs et des sonneries de téléphone, les manches de chemises retroussées, la veste (froissée) pendue derrière... Et tout d'un coup, après son scoop de la veille et l'embellie financière conséquente, le voici en costume trois-pièces bien repassé, un cigare à portée de main, le sourire aux lèvres... Les femmes journalistes sont traitées pareil dans les mêmes fictions. Le choix des choses comme vêtements, bijoux, maquillage, coiffure obéit à leur rang dans la hiérarchie du journal. Certains cinéastes (tendance machiste) commencent par montrer les jambes bien galbées des femmes journalistes avant qu'on voit leur visage... Cliché qui a la vie dure dans pas mal de films d'Hollywood. Un autre cliché, à peu près présent dans toutes les intrigues journalistiques, c'est celui du rédacteur en chef, ou du reporter-vedette, pas très fidèle à sa femme et qui « drague » aussitôt la jeune et belle journaliste qui vient de faire son premier essai dans le quotidien. L'infidélité, chose incontournable, semble-t-il, dès qu'un journaliste montre le bout du nez à l'écran. Pourquoi ? Parce que le héros de l'histoire travaille tard la nuit, picole très sec et oublie parfois de rentrer chez lui tellement les tentations extraconjugales sont nombreuses, etc. Encore une fois, dans ce domaine aussi, les femmes sont traitées à égalité : elles boivent aussi sec que leurs collègues masculins, jouent au poker et si elles sont très intimes avec le patron, on les voit avec un manteau de vison, au volant d'une rutilante Jaguar. Est-ce ainsi qu'on savoure la réussite ?


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