Elle fut comparée par sa stratégie à la bataille de Dien Bien Phu au Vietnam. La bataille d'El Djorf, déclenchée le 22 septembre 1955, est considérée comme l'une des plus importantes menées par les moudjahidine dans la région de Tébessa, sous la conduite du chahid Chihani Bachir et ses lieutenants Abbès Laghrour et Lazhar Cheriet. Commémorant son 61ème anniversaire, jeudi dernier et lors d'une conférence nationale portant sur le thème «la bataille d'El Djorf, l'épopée éternelle», tenue à l' auditorium de l'université de Tébessa, avec la participation d'universitaires et d'anciens moudjahidine, Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, a révélé que cette bataille représentait un grand tournant pour la guerre de libération car, outre son impact considérable pour les combattants algériens, en leur montrant qu'ils pouvaient faire face à l'armée française, les sacrifices consentis par les soldats de l'ALN pendant cette bataille avaient resserré les rangs de la révolution surtout après les massacres perpétrés par l'armée française trente deux jours avant contre la population après les attaques du nord Constantinois. Pour lutter contre l'oubli et faire connaitre cette bataille, méconnue encore par les Algériens, les membres de l'APW de Tébessa avaient demandé à Mr le ministre de Moudjahidine, lors de sa visite à Tébessa au début du mois de septembre, de célébrer cet évènement à l'échelle nationale. Ces élus ont proposé à Mme la ministre de la Poste et des Technologies de l'information, Imane Houda Feraoun d'illustrer cette bataille sur un timbre-poste. La bataille d'El Djorf, qui dura sept jours dans le massif d'El Djorf, à 50 km au sud de Tébessa, avait opposé plus de 400 soldats de l'ALN à une garnison française qui comptait près de 25 000 soldats appuyés par des mortiers lourds, des canons, de pièces d'artillerie et des hélicoptères. D'importantes pertes humaines et matérielles avaient été occasionnées à l'armée française.
