Une commission dite de «démantèlement des étalages», regroupant les représentants des différents services étatiques, sillonne depuis quelques jours les ruelles de la ville de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. Selon le chef de daïra de la localité, la commission à pied d'œuvre depuis plus d'un mois effectue un travail de «sensibilisation» en direction des commerçants qui étalent illégalement leur marchandise sur la voie publique. Ainsi, les représentants de l'Etat, qui effectuent deux sorties par semaine (lundi et mercredi), expliquent aux commerçants le bien-fondé de leur visite avant de les sommer de «libérer les trottoirs dans l'intérêt de tous», nous dit un élu de l'APC. En dehors des commerçants possédant des locaux, priés de débarrasser les devantures des objets qui les obstruent, ladite commission s'attelle, également, à mettre de l'ordre sur le boulevard Colonel Amirouche, sur le tronçon qui longe le marché hebdomadaire. Selon notre interlocuteur, les commerçants informels, qui semblent installés là, durablement, seront délocalisés. «Nous distinguons ceux qui possèdent des registres du commerce et les ‘sans papiers'. Les premiers doivent louer un local pour exercer leur activité, alors que les seconds seront sommés de rejoindre le marché de proximité pour lequel l'Etat a dépensé plus de 500 millions de centimes», ajoute-t-il. Les récalcitrants, nous dit-on, risquent d'être verbalisés ou de voir leur marchandise saisie. Les sanctions pourraient, selon le responsable de la daïra, aller jusqu'à la fermeture du local commercial. D'ailleurs, il y a quelques jours, des arrêtés ont déjà été pris à l'encontre de certains commerces qui activent sans papiers. Notons que, ces dernières années, plusieurs opérations de ce genre ont été menées sans que leur résultat ne dure dans le temps.