Tout plaide pour que Chlef soit la destination future des investisseurs nationaux et étrangers, surtout dans les secteurs encore vierges, tels l'industrie, l'agriculture, la pêche et le tourisme. De par sa position géographique privilégiée, elle fait office de carrefour stratégique entre Alger et Oran et offre un fort potentiel économique et naturel qui ne demande qu'à être valorisé et exploité par les investisseurs potentiels. De même, Chlef est l'une des rares wilayas à disposer des quatre moyens de transport réunis (aérien, maritime, chemin de fer doublé et autoroute) et recèle un paysage marin féerique qui s'étend sur 120 km, entre Mostaganem et Tipasa. D'ailleurs, trois des dix zones d'expansion touristique (ZET) que compte le littoral sont fin prêtes pour accueillir les premiers projets touristiques. La pêche n'est pas en reste, puisqu'elle a bénéficié de trois nouveaux ports à El Marsa, Sidi Abderrahmane et Beni Haoua, en plus de l'ancien existant à Ténès. Sur le plan hydro-agricole, la wilaya vient de récupérer un vaste périmètre aménagé de 5000 hectares à El Yesria (Oued Fodda), qui était à l'abandon depuis 1980 à cause d'inondations récurrentes. Celui-ci devrait contribuer à donner un essor à ce secteur stratégique, d'autant que le barrage Sidi Yacoub retrouve sa vocation initiale, à savoir l'irrigation, et ce, après la mise en service de la station de dessalement de 200 000 mètres cubes à Ténès. Ce sont là autant d'exemples qui montrent les riches potentialités que recèle la région dans les domaines prioritaires susceptibles de générer des retombées positives en termes de création d'emplois et de relance économique. Cependant, la wilaya est confrontée à un manque d'assiettes foncières, l'unique zone industrielle de 214 hectares à Oued Sly étant arrivée à saturation, alors que le projet des deux nouveaux parcs industriels, dont la réalisation a été confiée à l'Aniref, traîne en longueur, malgré la finalisation des procédures administratives relevant de la compétence des autorités de la wilaya. De gros investisseurs ont dû ainsi délocaliser leurs projets vers d'autres régions et seul le groupe GICA a pu dénicher un espace de plus 15 hectares à côté de l'ancienne cimenterie de Oued Sly pour la construction d'une unité de production de 2 millions de tonnes par an. Quant à la filiale Uno Numidis du groupe Cevital, elle a jeté son dévolu sur la wilaya voisine de Aïn Defla pour y implanter un hypermarché, où la majorité de la clientèle est composée de familles chélifiennes. C'est dire les opportunités d'investissement perdues en raison de nombreux facteurs défavorables qui empêchent l'activité économique de prendre son envol.