Ce rendez-vous était l'occasion pour la communauté scientifique de se renseigner sur les derniers développements concernant les technologies qui ont un grand impact sur l'économie algérienne, en particulier : les énergies renouvelables, les nouvelles techniques de détection et de prévention de la pollution de l'air, de l'eau et du sol. La troisième Conférence internationale sur l'énergie, les matériaux, l'énergétique appliquée et la pollution (ICEMEAP 2016) s'est tenue à Constantine les 30 et 31 octobre 2016. Elle a été organisée par le laboratoire d'énergétique appliquée et de pollution (LEAP) et le laboratoire de technologies avancées (LATA) de l'université Frères Mentouri (Constantine1), en collaboration avec le laboratoire de mécanique de l'université de Laghouat. Elle avait pour thème principal la transition énergétique de l'Algérie. Cette manifestation scientifique a été sponsorisée par des entreprises nationales dont Sonatrach, Sonelgaz, Aéroport d'Alger et Entec. «Le comité d'organisation de la conférence a reçu plus de 520 propositions, moins d'un tiers d'entre elles ont été retenues après une évaluation rigoureuse par le comité scientifique international. Les articles sélectionnés ont été présentés par des chercheurs algériens et étrangers. Des experts dans les quatre thèmes de la conférence ont aussi été invités afin d'élever le niveau de la conférence à travers leurs débats avec les communicants», selon les Pr Mahfoud Kadja et Abdelouahab Zaatri, respectivement directeur du laboratoire d'énergétique appliquée et de pollution (LEAP) et directeur du laboratoire de technologies avancées (LATA). Les intervenants étrangers proviennent de cinq pays : la France, l'Espagne, l'Afrique du Sud, les Emirats a rabes unis et la Tunisie. Parmi eux, figurent des directeurs de laboratoires de recherche, des directeurs d'entreprises, des éditeurs de revues et des enseignants chercheurs. La conférence s'est surtout intéressée à la bonne gestion de l'énergie, à comprendre la production de l'énergie à moindre coût) tout en respectant l'environnement (éviter la pollution de l'air, de l'eau et des sols) tout en minimisant les rejets. Les communications qui ont été présentées couvrent les problèmes de la pollution de l'air par les gaz de combustion, à l'exemple du CO2, CH4, NOx…, lesquels sont responsables de l'effet de serre et du changement climatique. Aussi, les problèmes de la pollution due aux rejets chimiques dans les rivières ou les lacs situés à proximité des usines, qui provoquent la pollution des eaux souterraines et la stérilité progressive du sol, créant ainsi une menace sur la sécurité alimentaire dans le monde. La conférence s'insère bien dans le cadre de la lutte antipollution menée par la communauté internationale. «En effet, pour surmonter les problèmes dus à la pollution atmosphérique, l'ONU et plusieurs pays ont accueilli au cours de la dernière décennie des Conférences mondiales sur le climat. Le premier sommet sur le changement climatique a eu lieu à Kyoto en 2005. Le dernier de ces sommets, tenu en 2015 à Paris, a réuni plus de 190 pays, qui ont scellé l'accord le plus ambitieux jamais conclu sur la lutte contre le changement climatique, ayant pour but la réduction des émissions des gaz à effet de serre afin de contenir le réchauffement du globe à 2 °C, alors que la trajectoire serait d'environ 4 °C», rappellent les deux membres organisateurs de la 3e conférence. Outre les thèmes de l'énergie et de la pollution, la conférence a également mis l'accent fortement sur de nombreux domaines de l'énergétique appliquée (techniques d'amélioration des transferts thermiques, les interactions fluide-structure, les turbomachines, la rhéologie, etc.) et la recherche sur les matériaux du point de vue de la synthèse, du traitement et des propriétés. De nombreuses familles de matériaux ont été couvertes, que ce soit seules ou en combinaison en tant que composites : céramiques, métaux, polymères, matériaux organiques et inorganiques. La conférence a permis aux participants du secteur socioéconomique- qui constituent un pourcentage considérable- de se renseigner sur les derniers développements concernant les technologies qui ont un grand impact sur l'économie algérienne, en particulier les énergies renouvelables, les nouvelles techniques de détection et de prévention de la pollution de l'air, de l'eau et du sol, etc.