A l'instar de la plupart des régions du nord-ouest de la wilaya de Mila, cette commune tente de sortir de l'isolement prégnant qui l'étouffe. Cette agglomération de 103,8 km² est juchée au flanc de la montagne dont le point culminant, Tamezguida, est situé à 1600 m d'altitude. Avec ses 18 000 âmes, voire un peu plus, et ses 28 mechtas, Tassadane Haddada vit le parfait enclavement dont seules en ont le secret les zones montagneuses pauvres de l'extrême nord-ouest de la wilaya. La particularité de cette municipalité, à l'opposé des localités semi-urbaines, réside dans le fait que les noyaux et les îlots d'habitation sont éparpillés d'une façon disproportionnée, donc nécessitant des budgets faramineux pour la réhabilitation des routes et l'implantation des réseaux, tels le gaz de ville et l'AEP, notamment. Sur ce dernier point, les responsables locaux d'il y a quelques années ont lancé une étude géophysique pour la réalisation de forages sur les hauteurs de Tassadane Haddada (à Stah et Tizimene exactement) pour pallier aux énormes déficits en eau potable. D'autant plus que le précieux liquide puisé sur les berges d'Oued El Kebir n'arrive pas à satisfaire le besoin de tous les habitants. La montée au créneau, de temps à autre, des citoyens, qui pour réclamer le bien-être et qui pour revendiquer la réhabilitation des réseaux routiers, n'est que l'expression du malaise qui couve dans cette région