L'un des grands comédiens et hommes de théâtre algériens est décédé le 25 novembre, des suites d'une longue maladie. Hamid Remas, ce comédien qui a fait résonner les planches du théâtre algérien alors à son âge d'or en matière de création et de production, ce dramaturge à la générosité à fleur de peau, cet acteur ayant crevé l'écran et le petit écran, ce bonhomme agréable à vivre. Une grosse perte pour la culture, pour les tréteaux d'Oran, Alger, Constantine, Saïda et une immense perte pour le cinéma et la télévision algérienne. Un gars simple, ce Hamid Remas, qui n'avait pas l a tête qui «enflait». D'une grande modestie. Et puis, cette maîtrise de son art pas du tout mineur. Cette justesse à hauteur d'homme. Il a mis en scène plusieurs pièces théâtrales entre autres : El Bedla el Baïda de Ray Bradbury, El Biaa d'Alaoua Boujadi, Forja ou Besma qu'il a écrit lui-même. Il interprétera plusieurs rôles sur les planches parisiennes, notamment dans Les Fusils de la mère Carrar de Bertolt Brecht, Chantiers navals et La Pluie de Rachid Boudjedra, sous la direction du metteur en scène Antoine Caubet. Hamid Remas, entre autres, a interprété beaucoup de rôles au cinéma : Le Moulin de Monsieur Fabre et Mustapha Ben Boulaid d'Ahmed Rachedi, Hassan Taxi de Slim Riad, Ah ya Hassan, La voisine et Archipels de sable de Ghouti Bendedouche, Rachida de Yamina Bachir-Chouikh, La dernière solution de Rachid Bennallal, Voyage à Alger de Abdelkrim Bahloul, Parfums d'Alger de Rachid Benhaj…