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Les syndicalistes tunisiens à la croisée des chemins
L'UGTT entame aujourd'hui les travaux de son 23e congrès
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2017

Au-delà du fait que l'UGTT soit la première centrale syndicale en Afrique et dans le monde arabe, du haut de ses 71 ans, qu'elle vient de fêter, avant-hier, le syndicat créé par Farhat Hached continue encore à marquer la vie politique en Tunisie.
Il le fait peut-être davantage depuis 2011, d'où l'intérêt accordé à ce 23e congrès de l'UGTT, qui s'accompagnera d'un changement au niveau de la direction, avec le départ de Hassine Abbassi, qui a consommé ses deux mandats au bureau exécutif de l'organisation. Dix autres membres (parmi les 13) de la direction se présenteront pour leur propre reconduction, parmi 40 candidats qui brigueront ces 13 places.
Hassine Abbassi et deux autres membres de l'actuelle direction (Mouldi Jendoubi et Belgacem Ayari) n'ont pas le droit de se représenter, à l'opposition des dix autres membres du bureau exécutif, qui ont déjà présenté leurs candidatures dans deux listes différentes. La première, dite consensuelle, conduite par l'actuel secrétaire général adjoint, chargé du règlement intérieur, Noureddine Taboubi, a réuni neuf membres de l'actuelle direction, en plus de quatre nouvelles figures, dont une femme, Samia Letayef, membre de la Fédération nationale de la santé. Les institutions syndicales internationales ont régulièrement reproché à l'UGTT l'absence féminine à la direction, alors que 53% des membres sont des femmes.
Deux listes en concurrence
La deuxième liste est dirigée par l'actuel membre du bureau exécutif chargé des relations extérieures, Kacem Afaya. C'est plutôt une liste de contestation, réunissant les candidats qui n'ont pas été intégrés dans la liste consensuelle.
On y trouve le secrétaire général du Syndicat de l'enseignement secondaire Lassaâd Yaakoubi, celui de l'enseignement primaire Mastouri Gammoudi, celui des télécommunications Mongi Ben Mbarek, la militante syndicale féministe Wassila Ayachi, ainsi que d'autres candidats parmi les instances intermédiaires de la centrale syndicale. Tous ces candidats considèrent que le «consensus» présumé de la première liste est faux, comme ne cesse de le dire Kacem Afaya. «Il y a même de la compromission avec des ennemis de l'UGTT», s'insurge Afaya, en faisant allusion aux syndicalistes proches des islamistes d'Ennahdha, accusés d'être derrière l'attaque contre les locaux de l'UGTT, le 4 décembre 2012.
Les trois présidents (République, gouvernement et Parlement) et les partis politiques n'ont pas été invités à l'ouverture du congrès de l'UGTT. La centrale syndicale veille à son indépendance, assure-t-on dans son entourage. Toutefois, il est clair que depuis le 22e congrès, ce sont les syndicalistes proches de la gauche ouvrière qui se sont emparé de la direction de l'UGTT. On peut citer les actuels secrétaires généraux adjoints, Sami Tahri, Mohamed Msalemi ou Samir Cheffi, connus par leur activisme politico-syndical sous Ben Ali, sous la bannière de la mouvance patriotique démocratique ou nationaliste arabe. Ils seront, tous les trois, sur la liste dite consensuelle.
Mais, le 22e congrès de Tabarka, même s'il a amené cette gauche aux avant-postes, a installé Hassine Abbassi, un syndicaliste indépendant, à la tête de l'UGTT pour éviter les éventuels clivages politiques.
Indépendance et soutien critique
Ce qui semble se confirmer lors de l'actuel congrès, avec le choix de Noureddine Taboubi pour diriger la liste consensuelle. Taboubi est considéré comme un syndicaliste indépendant. Il aurait même de bonnes relations au sein des islamistes d'Ennahdha, ce qui lui avait permis d'aider à faire baisser la tension entre l'UGTT et Ennahdha après l'attaque des locaux du syndicat, le 4 décembre 2012. L'autre liste (de Kacem Afaya) essaie d'accuser Taboubi de connivence avec les islamistes. Mais, l'existence de noms comme celui de Sami Tahri, patriote démocrate, connu pour sa farouche opposition à Ennahdha, affaiblit l'impact desdites accusations sur les syndicalistes.
Par rapport au pouvoir, l'UGTT garderait sa ligne de soutien critique, en vue de défendre les acquis démocratiques de la révolution et veiller à obtenir davantage d'acquis socioéconomiques. Laquelle attitude a valu à l'UGTT le prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2015, avec ses partenaires au sein du Dialogue national.


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