Hier, le président du tribunal criminel de la cour d'Oran a dû reporter le procès portant sur le volet civil dans l'affaire des sociétés pharmaceutiques devant répondre du grief d'«association de malfaiteurs», «détournement de médicaments» et «détention et commercialisation de stupéfiants». Rappelons que cette affaire a été reportée plusieurs fois et le président a expliqué qu'on ne peut la traiter en l'absence des représentants des deux sociétés, Maghni Pharm et Center Pharma, mises en cause. Des sociétés qui ont été dissoutes depuis l'éclatement de cette affaire en 2008, lorsque des informations ont fait part d'un important réseau de trafic de psychotropes entre la ville frontalière de Maghnia et le Maroc, concernant des médicaments achetés par une société pharmaceutique et qui étaient détournés vers le Maroc. Les investigations ont ainsi permis la saisie de plus de 94 000 comprimés de Rivotryl dans un hangar au quartier El Azzouni à Maghnia. Les premières investigations détermineront que ce hangar est utilisé par la société Maghni Pharm, gérée par un certain B. A. Deux personnes ont été arrêtées et leurs voitures saisies, ces dernières, selon les investigations, servaient au transport de ces comprimés lesquels étaient empaquetés en colis. De même qu'il a été déterminé que le dénommé B.A. gère cette société en association avec un certain B.F. depuis le 25 février 2007, tel que consigné dans l'acte notarié. Interrogé, l'un des mis en cause arrêté, B. M., dira qu'il est propriétaire de la société Pharma Center RSLA, et qu'il a pour habitude de conclure des marchés avec l'autre société. Toutefois, insistera-t-il, c'est son associé, S. M., qui mène ces marchés, précisant que la boîte de Rivotryl est cédée à 3500 DA, alors que son prix réel ne dépasse pas les 207,44 DA. Rappelons que huit personnes ont été interpellées suite à ces faits.