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Le massacre des Rohingyas continue
L'ONU dénonce les violences «atroces» dont ils font l'objet en Birmanie
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2017

L'envoyée spéciale des Nations unies pour les droits de l'homme en Birmanie, Yanghee Lee, a rendu public, lundi, un rapport des plus accablants sur la Birmanie. Yanghee Lee s'est entretenue avec des dizaines de réfugiés rohingyas arrivés ces dernières semaines au Bangladesh. Les Nations unies dénoncent une vaste entreprise de répression «généralisée et systématique» menée essentiellement par l'armée à l'encontre des Rohingyas et ayant abouti à un «nettoyage ethnique» et «très probablement» à des crimes contre l'humanité.
Les Rohingyas qui ont fui les exactions en Birmanie pour se réfugier au Bangladesh ont été victimes de viols et d'assassinats «atroces» perpétrés par l'armée birmane, a rapporté une responsable de l'Onu qui s'est entretenue avec des membres de cette minorité musulmane. A l'issue d'une visite de quatre jours au Bangladesh, où elle les a rencontrés, Yanghee Lee, l'envoyée spéciale de l'Onu en Birmanie, a jugé que les violences subies par les réfugiés rohingyas étaient «bien plus répandues» que ce qu'elle pensait jusqu'alors.
«Tous les récits que j'ai entendus sont atroces, sans aucune exception», a-t-elle déclaré dans un communiqué. Une réfugiée rohingya lui a ainsi raconté que sa maison avait été incendiée, alors que son fils était toujours à l'intérieur. «Elle l'a entendu appeler son nom en hurlant. Elle est parvenue à le secourir, mais des cicatrices sont désormais gravées sur tout son corps — des cicatrices que j'ai vues de mes propres yeux», a expliqué Mme Lee.
Les réfugiés ont aussi évoqué des soldats tuant leurs victimes en leur tranchant la gorge, des viols collectifs et des enfants en bas âge jetés au feu. En un peu plus de quatre mois, environ 73 000 musulmans rohingyas sont arrivés au Bangladesh. Ils ont fui la campagne engagée à leur encontre par l'armée birmane en octobre dernier dans l'Etat Rakhine (ouest) après des raids meurtriers de groupes armés contre des postes-frontières.
Les Nations unies dénoncent une vaste entreprise de répression «généralisée et systématique» menée essentiellement par l'armée à l'encontre des musulmans rohingyas et ayant abouti à un «nettoyage ethnique» et «très probablement» à des crimes contre l'humanité. Les Rohingyas sont sans aucun doute actuellement la minorité la plus persécutée au monde.
La minorité la plus persécutée au monde
Sur le terrain, les soldats et les policiers, qui sont déployés dans l'ouest de la Birmanie, obéissent au chef de l'armée et non pas au gouvernement d'Aung San Suu Kyi. En revanche, la prix Nobel de la paix et son équipe dirigent les ministères des Affaires étrangères et de l'Information, des ministères responsables de communiquer sur cette crise. Et depuis cinq mois, cette communication se résume au déni pur et simple des faits.
La présidente Aung San Suu Kyi a d'ailleurs été vivement critiquée pour son silence complice durant ces derniers mois, détruisant ainsi l'image de démocrate qu'elle a durement bâtie sous l'ancien régime militaire. Les témoignages recueillis par les Nations unies, les ONG et la presse sont pourtant concordants et accablants pour les autorités birmanes. Les Rohingyas sont considérés comme des immigrants illégaux et vivent formellement comme des apatrides.
La citoyenneté birmane leur est déniée. Ils sont fréquemment ciblés par des nationalistes bouddhistes (90% de la population birmane) qui avaient orchestré une série d'attaques meurtrières à leur encontre en 2012. L'Etat d'Arakan, sur la côte occidentale du pays, où vivent la plupart des Rohingyas (plus d'un million), est régulièrement le théâtre de flambées de violence.
Des conflits aigus avec la majorité bouddhiste en 2012 avaient conduit des dizaines de milliers de Rohingyas dans des camps, où leurs conditions de vie hautement précaires ont été dénoncées par les ONG de défense de droits de l'homme, qui n'hésitent pas à qualifier la situation de nouvel apartheid. Le pape François a pour sa part dénoncé à plusieurs reprises la situation des musulmans rohingyas, affirmant notamment qu'ils avaient été torturés et tués «simplement parce qu'ils voulaient vivre leur culture et leur foi musulmans».


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