Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 37.372 martyrs    Les unités de l'Armée sahraouie ciblent les retranchements de l'occupation marocaine dans le secteur de Mahbès    Ouargla: de nouveaux projets de développement retenus au profit des habitants d'El-Borma    Deuxième jour de l'Aïd El-Adha: la permanence respectée par la quasi-totalité des commerçants    Large respect du programme de la permanence par les commerçants au 2er jour de l'Aïd El-Adha dans les régions de Batna, Sétif et Annaba    Décès du moudjahid et ancien journaliste Mohamed Laïd Boureghda    Batna: plus de 15.000 peaux de moutons collectées le premier jour de l'Aïd El-Adha    Protection et promotion de l'enfance: des associations saluent les acquis réalisés et appellent à renforcer les mécanismes d'accompagnement    Agression sioniste contre Ghaza: 37.347 martyrs et 85.372 blessés    Meeting international de Troyes-Aube (800m): Victoire de l'Algérien Mohamed Ali Gouaned    Aïd El Adha: Respect quasi-total du programme de permanence par les commerçants    UNESCO: l'élection de l'Algérie au comité pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, une reconnaissance de son rôle dans le domaine    Courts Mammouth Classique de l'île Maurice: Youcef Reguigui termine 2ème    Début des travaux de la 8e session de la Commission mixte algéro-omanaise    M. Faid souligne l'importance «cruciale» de la transformation numérique en cours    Retrait des formulaires de souscription de signatures pour la présidentielle du 7 septembre    Aïd El-Adha: Goudjil présente ses vœux au peuple algérien    Aïd El-Adha: Boughali présente ses vœux au peuple algérien    Le prix du mouton toujours inaccessible    Droit à l'autodétermination au profit du peuple sahraoui    Le président de la République accomplit la prière de l'Aïd El Adha à Djamaâ El Djazaïr    La 19e édition de "Andaloussiates El Djazaïr" s'ouvre à Alger    Ligue 1 Mobilis (30e et dernière journée): résultats complets et classement    La Palestine subit les affres des tenants de l'ordre international du sionisme    Le Président appelle à l'aide internationale après la disparition de l'avion transportant son vice-président    Eliminatoires Mondial-2026 : De surprise en surprise…    Une femme de Béjaïa interpelle le président de la République    Présentation du bilan de la coopération algéro-allemande sur le développement des compétences    Une victoire et des repères pour la suite    Ligue 1 : les résultats de la 29e journée USM Khenchla 2 – NC Magra 2    Mission accomplie, l'or bleu coule à flot    Ouverture du premier Salon national du livre pour enfant    L'Algérie élue membre à l'unanimité    Parmi les Ouled Sid Cheikh en lutte, un poète    Elue comme membre du Conseil d'administration de l'Organisation internationale du Travail    Economie et Armée, les deux garants de la sécurité de l'Algérie    Algérie : Manœuvres insidieuses autour de l'exploitation du gaz de schiste dans le Sahara    Déshabillons-les !    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures, mis à mal par la protesta estudiantine, les manifestations populaires, et la résistance palestinienne    Commission mémorielle ou marché aux puces    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entre ambitions modernistes et archaïsme médiéval
Les maladies à transmission hydrique
Publié dans El Watan le 19 - 11 - 2006

N'est-il pas navrant ou même déprimant de recenser ça et là des dizaines, voire des centaines de cas de fièvre typhoïde ? Il est déjà heureux qu'il ne s'agisse pas de choléra. La période d'incubation de cette dernière est trois fois plus courte que celle de la première, soit 4 à 5 jours de latence ; ce qui ne donnait pas beaucoup de temps aux services de santé pour faire face aux vagues successives et rapprochées de malades.
La diarrhée profuse emportait les malades bien souvent avant leur hospitalisation. Le manque de vigilance fait souvent oublier au jeune corps médical inexpérimenté que cette maladie débute par une forte fièvre, comme son nom le suggère. Le contrôle de l'eau de boisson, obligation constitutionnelle, ne semble pas avoir les faveurs du secteur de l'hydraulique en charge de cette mission. Ce seront les collectivités locales et le secteur de la santé qui subiront tout le poids de ces flambées épidémiques. Les éventuelles et tragiques pertes en vies humaines seront consignées sur le registre de la fatalité ou l'inconséquence. Les maladies à transmission hydrique appelées par contraction MTH, sont-elles devenues un sort inéluctable, jeté à notre urbanité ? Il est cependant curieux de constater que la campagne est épargnée par rapport à la ville qui, pourtant, bénéficie des attributs de modernité que sont les réseaux d'approvisionnement en eau potable et de l'assainissement. Ces équipements ambitionnent de la prémunir du risque fécal à l'origine de ces maladies. De caractères estival et sporadique jadis, elles sont devenues endémiques. Il est observé depuis peu que les flambées de fièvres typhoïdes et autres sont massives et paradoxalement urbaines. La topographie de l'infection se cantonne souvent dans un groupement de population limité : cités, quartiers ou lotissements périphériques. Ceci serait dû à la diversification des sources d'approvisionnement, ce qui est une chance en soit. Il est rare de trouver des cas disséminés à travers l'ensemble de l'espace urbain. Le lien de causalité est toujours retrouvé a posteriori et la proximité vectorielle établie, sauf quand il s'agit d'une distribution d'eau ambulante. L'éclosion du foyer est toujours en aval du point de contamination de l'eau distribuée. L'enquête rétrospective retrouvera souvent un remaniement du sol pour diverses raisons : raccordements domestiques, travaux de réparation de réseaux d'eau potable ou d'assainissement, passage d'engins lourds. Il suffit que les deux réseaux se côtoient ou s'entre-croisent et subissent une quelconque dégradation pour que l'intégrité de l'un ou de l'autre devienne permissive. L'échange entre les deux milieux est, dans ce cas, inévitable. C'est à ce moment précis que le gestionnaire de l'ouvrage doit anticiper et prendre toutes les mesures pour faire conserver à chacun des réseaux, son intégrité. Cette opération devra être impérativement suivie par une technicité avérée ou, du moins, supervisée dans sa phase finale, avant le comblement de la fosse qui a abrité les travaux. Deux hypothèses peuvent être avancées dans ce cas de figure : 1) Travaux de réparation ou de réhabilitation effectués dans les règles de l'art : évacuation des eaux usées, vérification de l'étanchéité des joints, réparation des brisures et lessivage au lait de chaux. Les risques de contamination seraient, dans cette variante, nuls ou minimisés. 2/ Bricolage : jointage au béton de ciment ou colmatage avec des lambeaux de pneumatique et comblement précipité sans contrôle technique. Les risques seront majorés par l'intervention intempestive, elle-même. La situation sera d'autant plus grave, si l'eau n'est distribuée que de manière intermittente. La vacuité de la conduite pendant les coupures peut créer un phénomène d'aspiration des eaux usées laissées à proximité du joint, non étanche ou de la fêlure de celle-ci. Nos tendances de modernisation seraient-elles en opposition avec l'archaïsme qui sommeille en chacun de nous ? Un de mes anciens collègues du ministère de la Santé me confiait un jour qu'au milieu des années 1980, sur l'ensemble du territoire national, une seule wilaya n'était pas touchée par les maladies à transmission hydrique. Donnant ma langue au chat, il m'apprenait qu'il s'agissait d'Illizi qui ne disposait pas encore de réseau d'assainissement. La fosse septique traditionnelle serait-elle moins nocive que le réseau moderne, de par son caractère unitaire et limité ? Ou bien avons-nous occulté la rigueur requise dans la maintenance de l'ouvrage moderne ? Par ailleurs, la désinfection de l'eau potable, qui est passée depuis longtemps dans les mœurs, souffre de lacunes qu'il faudra combler à brève échéance. Il nous est loisible d'en citer quelques-unes :
Le matériel de chloration (javellisateur) est parfois confié au seul gardien du réservoir d'eau, d'où le risque de défaut d'entretien et un arrêt prolongé du fonctionnement.
La chloration n'est souvent pas en rapport avec le débit distribué.
L'eau de javel livrée par certains commerces est mal dosée ou carrément inefficiente.
Le personnel en charge de la javellisation n'est pas doté de comparateur, simple appareil permettant le calcul du taux de chlore dans l'eau.
(A suivre)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.