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Les priorités du gouvernement Tebboune
Politique budgétaire, dépenses, énergie et industrie
Publié dans El Watan le 28 - 05 - 2017

Alors que les nouveaux ministres de l'économie accèdent à peine à leurs fonctions, les priorités leur sont déjà fixées. Sous l'impulsion de Abdelmadjid Tebboune, le discours est orienté vers la poursuite des réformes budgétaires qui devaient entrer en application début 2017, un chantier laissé en jachère par le précédent Exécutif.
Face à une tendance vers la fragilisation des positions financières internes et externes, la précédente équipe avait déclaré vouloir endiguer la fonte accélérée des réserves de change et de l'épargne interne, de réduire le déficit abyssal de 2015 et de 2016, ainsi que la part de la fiscalité pétrolière dans la confection du budget de l'Etat. C'est ainsi qu'une nouvelle codification budgétaire devait entrer en vigueur dès janvier 2017 et s'étalera jusqu'à 2019. Le problème est que cette réforme budgétaire a tardé à se mettre en place, ce qui a contribué à l'ajournement des objectifs pour cette année. La codification budgétaire de la période 2017-2019 repose sur éléments comptables contribuant les un dans les autres à réduire les déficits et les pressions sur le budget de l'Etat.
Ainsi, il est question de stabiliser les dépenses publiques autour de 7000 milliards de dinars, d'optimiser les ressources de la fiscalité ordinaire en tablant sur une hausse annuel de 11%, réduire le déficit budgétaire à 6,7% du PIB en 2017, à 5% en 2018 et 1,9% en 2019. Cette réforme budgétaire, dont l'effort est étalé sur une période de trois années, prépare donc le terrain à une stabilisation des finances publiques, en tenant compte des éléments de la conjoncture marquée par une baisse des ressources.
C'est ainsi que se présentent les missions fixées au nouveau ministre des Finances, Abderrahmane Raouia. De la baisse des dépenses à la hausse des rendements de la fiscalité ordinaire en passant par la réforme des subventions et du marché financier… autant de chantiers qui attendent le désormais ex-patron de l'administration fiscale. Les prévisions de recettes (35 milliards de dollars en 2017, 40 milliards en 2018 et 45,6 en 2019) et l'évolution à la baisse des revenus de la fiscalité pétrolière durant la même période ne permettent aucune souplesse dans les futurs arbitrages budgétaires.
Ce qui rend la tâche du Premier argentier du pays assez difficile. Dans ce contexte, il faut s'attendre à de nouvelles tournures austères dans la politique budgétaire ; la réduction des dépenses est ainsi présentée comme une priorité au successeur de Hadji Baba Ammi. Le nouveau Premier ministre compte également relancer sans attendre l'autre chantier qui consiste à réduire de 10 à 15 milliards de dollars de la facture des importations durant l'actuel exercice. Les solutions existent selon lui : «Le pays s'est engagé dans une politique de réduction des importations qui ont atteint un niveau insupportable, qui tourne autour des 60 milliards de dollars ces deux dernières années, et ce, à travers l'introduction des licences d'importation, ce qui a permis de réduire ce chiffre à 46 milliards de dollars», a affirmé le Premier ministre, lors d'une cérémonie de passation de consignes avec le nouveau ministre du Commerce.

Sortir le secteur énergétique de sa léthargie
Il a ajouté que le secteur «s'emploie à réduire cette facture de 10 autres milliards de dollars cette année, notamment par la réduction des importations des produits accessoires d'environ 6 à 7 milliards de dollars». Pour y parvenir, certains décrets relatifs aux licences d'importation doivent être revus pour une meilleure rentabilité de ce système, selon Abdelmadjid Tebboune. Devant l'empilement des priorités auxquelles est confronté son nouveau staff, le nouveau Premier ministre sait que le temps est compté. Techniquement, la marge de manœuvre s'est beaucoup rétrécie, mais tout n'est pas encore perdu, à la condition qu'il y ait un cap clair et une politique budgétaire et économique appropriée. L'idéal serait qu'une orientation globale et chiffrée soit rapidement fixée afin que les différents ministères sachent comment s'y prendre.
Le pire serait de se contenter de quelques actions de replâtrage en attendant que l'orage que font subir les marchés pétroliers passe. On connaît déjà les grandes orientations budgétaires. Malgré la baisse des prix du pétrole, le secteur de l'énergie continuera à jouer un rôle majeur «afin de soutenir l'ambitieux programme de modernisation et d'industrialisation du pays», estime Mustapha Guitouni, le nouveau ministre de l'Energie, s'exprimant lors d'une cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur, Noureddine Boutarfa. Il reconnaît être confronté à «de nombreux défis, aussi bien dans l'amont que dans l'aval pétrolier». Il est important, a-t-il poursuivi, «que nous répondions à la demande énergétique croissante dans l'ensemble du territoire national», que le projet Atlas1, dédié au développement des énergies renouvelables, d'une capacité de 4050 MWc, soit mis en œuvre.
Deux priorités donc sont au programme du nouveau ministre de l'Energie : faire sortir le secteur des hydrocarbures de sa léthargie, et faire la part belle aux énergies renouvelables dans le futur mix énergétique. En pratique, tout doit changer : les mœurs managériales, les modes de consommation des produits énergétiques, la réorientation des investissements, l'approche en matière de la contribution du capital étranger, etc. Le désormais ex-PDG de Sonelgaz a du pain sur la planche. Enfin, au plan industriel, les besoins ne sont pas moins pressants ; l'impératif de diversification de l'économie se fait plus que jamais sentir, tout comme l'amélioration du climat des affaires et facilitation de l'investissement privé et étranger. En résumé, on comprend aisément la difficulté du pari dans lequel s'engage le nouvel Exécutif. Les défis s'annoncent considérables tant il est vrai que la situation financière ne fait que se complexifier davantage.


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